
Cet étudiant vit un véritable cauchemar. Vincent, 22 ans, déclare être victime d’usurpation d’identité. Ce résident de la région lyonnaise s’en est aperçu après avoir reçu des amendes de la part de la SNCF alors qu’il n’avait pas effectué les trajets concernés. «Cette situation pèse sur ma vie personnelle, ma vie professionnelle. J’ai n’ai plus le goût de rien», a-t-il confié au Parisien. En effet, chaque semaine, il reçoit des verbalisations de la part de la compagnie ferroviaire.
Au total, il doit désormais près de 9 000 euros à la SNCF au titre d’amendes majorées liées à des déplacements non réglés, à bord de TER. Il a reçu près de 45 PV et doit contester des amendes «chaque semaine». Selon les constations du jeune étudiant, l’usurpateur indique aux contrôleurs une fausse adresse, mais un nom et une date de naissance exacte. C’est de cette manière que la SNCF parvient à lui faire parvenir les documents, précise le journal. L’adresse en question est «une maison abandonnée, sous le coup d’un permis de démolir».
Trois plaintes déposées contre X
Vincent prend désormais «des cachets pour se calmer», à bout de nerf. «J’ai un mémoire de fin d’études à rédiger, mais je pense qu’à ça», déplore-t-il auprès de nos confrères. La maman de la victime regrette qu’en appelant le service client de la SNCF, elle tombe régulièrement sur «des gens vraiment pas très sympas, hautaines, suspicieux». Trois plaintes ont été déposées contre X pour usurpation d’identité.
L’avocat de Vincent a également adressé une lettre à Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, mais son courrier est pour le moment resté sans réponse. En l’état, l’affaire a été classée par le parquet de Lyon, au motif que l’auteur est inconnu. La SNCF et les services de police, eux, se renvoient la balle, pendant l’usurpateur continue de prendre, chaque jour, le TER sans justificatif de transport.


















