Polymarket, la plateforme qui permet de parier sur tout… même la politique

Après seulement cinq ans d’existence, la plateforme Polymarket assure déjà la fortune de son créateur. A même pas 30 ans, Shayne Copla est déjà milliardaire, notamment depuis que l'Intercontinental Exchange (propriétaire du New York Stock Exchange) a misé sur Polymarket en investissant pas moins de deux milliards de dollars. Cela valorise désormais la start-up de prédictions en ligne à 8 milliards de dollars, indique TF1. Mais la route a été plus sinueuse au début puisque dès 2022, soit deux ans seulement après sa mise en ligne, le site avait été banni aux Etats-Unis, accusé d’avoir opéré sans les autorisations nécessaires. Résultat, Polymarket avait dû régler une amende de 1,4 million d’euros.

Aujourd’hui, c’est de l’histoire ancienne, car Polymarket est revenue en grâce. La plateforme permet en effet de parier sur tous types de sujets, de la politique au sport, en passant par la pop culture. Pour les utilisateurs, il est très simple, en quelques clics, de parier sur un sujet d’actualité via différents angles, et pas seulement sur des sujets locaux. Guerre en Ukraine, conflit israélo-palestinien et même… politique française. Des paris sur Emmanuel Macron sont même actuellement en ligne, comme un possible départ avant le 31 octobre ou le 31 décembre, accompagné d’un pourcentage de probabilité.

Comment la victoire de Trump a dopé la plateforme

Actuellement, il est également possible de parier sur la décision de la Fed en octobre, sur l’élection présidentielle en Bolivie, sur un possible cessez-le-feu en Ukraine ou encore sur une défaite d’Erdogan en Turquie. Dans tous les cas, si une hypothèse se concrétise, le parieur remporte une somme plus ou moins importante. Il faut en revanche miser des sommes en cryptomonnaie. Comment le site a-t-il connu un second souffle ? Grâce à l’élection américaine en novembre dernier. Rien que pour cet événement, les mises ont frôlé les deux milliards de dollars.

Comme l’avait évoqué Capital, un trader français s’était fait remarquer en misant 28 millions de dollars sur la victoire de Donald Trump et aurait engrangé plus du double de gains. Mais son ascension fulgurante depuis quelques mois est surtout due au changement de paradigme de Donald Trump sur les cryptomonnaies, rappelle TF1. Longtemps opposé à ce secteur-là, le président américain les favorise désormais, en témoigne les poursuites engagées contre Polymarket ont été abandonnées.

Selon Les Echos, le néo-milliardaire a séduit les «tech bros» puisque parmi ses investisseurs figurent notamment Joe Gebbia d’Airbnb, Vitalik Buterin d’Ethereum, Brian Armstrong de Coinbase ou encore Travis Kalanick d’Uber. Sans oublier la levée de fonds réalisée grâce à 1789 Capital, qui n’est autre que la société de Donald Trump Junior, qui lui-même a rejoint l'entreprise comme conseiller cet été.