
Le suspense aura duré jusqu'au bout et peu – à commencer par la principale intéressée – s'attendaient à ce que le prix Nobel de la Paix récompense María Corina Machado, cheffe de l'opposition au président vénézuélien Nicolas Maduro. Sur la plateforme de paris prédictifs Polymarket, Machado ne faisait pas partie des favoris. Pourtant, quelques heures seulement avant l'attribution du prix prestigieux, sa cote s'est envolée, comme le rapportent de nombreux médias dont 20 Minutes : dans la nuit du 9 au 10 octobre, ses chances de victoire sont ainsi passées de 3,75 % à... 73 %.
Comment expliquer un tel bond ? L'Institut Nobel a annoncé ouvrir une enquête sur de potentielles fuites informatiques, des spécialistes de données ayant exprimé leurs soupçons, comme Robert Naess, sur la chaîne NRK : «On ne voit normalement pas ça sur le marché des paris. C’est très suspect», selon ce dernier. D'autant que très peu de personnes sont dans la confidence juste avant l'annonce du lauréat, le comité étant composé de seulement cinq membres.
L'Institut Nobel prend la piste de la fuite informatique «très au sérieux»
Le président du comité Nobel, Jørgen Watne Frydnes, se montre toutefois prudent malgré le lancement de cette enquête : «Je ne crois pas qu’il n'y ait jamais eu de fuites dans toute l’histoire du Prix. Je ne peux pas imaginer que ce soit le cas». De son côté, le directeur de l'Institut Nobel, Kristian Berg Harpviken, tient à étudier toutes les pistes possibles et dit prendre l'hypothèse de la fuite «très au sérieux», soupçonnant «un acteur criminel qui cherche à tirer profit de nos informations.»


















