Pseudonyme notoire pour son avatar de Cryptopunk sur les réseaux sociaux, Gmoney est un entrepreneur new-yorkais, suivi sur la toile par plus de 300 000 personnes. Sa spécialité : la crypto et les NFT, technologies qu’il suit de près depuis près d’une décennie.

Investisseur, l’Américain a lancé en 2023 sa marque de vêtements de luxe, 9dcc. Des vêtements qui contiennent tous des puces NFC, associées à des NFT qui garantissent leur authenticité. Un scan avec un téléphone permet même de distribuer un POAP, une sorte de badge qui témoigne d’une rencontre. Ainsi s’est tissée une communauté d’aficionados, connectés les uns aux autres, et que l’entrepreneur aspire à élargir avec la sortie de sa première collection intégrale à l’occasion de NFT Paris et de la Fashion Week parisienne. Particulièrement actif, ambassadeur de Ledger, il s’est aussi distingué récemment en contractant un prêt d’un million de dollars sur la blockchain en hypothéquant son avatar Cryptopunk : l’occasion pour lui de déminer les affirmations selon lesquelles les NFT sont morts et sans valeur.

Capital : Vous êtes à Paris pour présenter la première collection de vêtements de votre marque 9dcc. La première marque de vêtements de la culture crypto. Comment la décririez-vous ?

Gmoney : C’est vraiment un effort collectif avec mon équipe, en termes de réflexion, de conception, pour définir notre audience, notre cible. Nous nous sommes interrogés sur ce que sont les crypto-natifs, sur ce qui les attire. Pour comprendre cela, j’ai dû en quelque sorte faire mon introspection car j’en fais partie : nous sommes des têtes brûlées, nous vivons… non pas en dehors de la loi mais toujours sur la brèche. Nous sommes tous fréquemment amenés à faire des opérations où nous ne savons même pas si, techniquement, elles sont légales ou pensées par la régulation. En réalité, il n’y a pas de marque dans le monde qui parle vraiment à cette population : il y a des marques traditionnelles qui essayent de les séduire mais elles ne comprennent pas réellement cette culture. Et c’est quelque chose auquel nous avons beaucoup pensé en créant cette collection. Dans la culture pop, il y a souvent des références à la mafia. Dans la crypto, il s’agit plus de la cabale. Nous sommes la cabale. Et je parle bien des 100 millions de personnes qui sont actuellement dans le monde crypto. Nous avons donc opté pour le concept de crypto-gangster. Ensuite, il fallait faire quelque chose de suffisamment cool : je ne voulais pas lancer une marque que personne ne veut porter.

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