Tout a commencé par un article publié le 21 mars 2022 par Jim Phillipoff, ancien directeur du Kiev Post. A peine un mois après l’invasion de l’Ukraine, le journaliste pointait du doigt une faille dans la gigantesque machine à désinformer pilotée par le Kremlin. Le talon d’Achille de la propagande de Poutine dépendrait, en partie, d’un satellite français : le 36B, propriété d’Eutelsat, un des plus grands opérateurs de satellites au monde. Cet appareil couvre 25% à 30% du territoire russe et des territoires ukrainiens occupés. L’idée avancée par Jim Phillipoff est que “en obtenant des sanctions pour libérer des capacités de transmission, cela permettrait d’envoyer vers la Russie des chaînes d’informations occidentales censurées depuis le mois de mars par le Kremlin et aussi des chaînes russes d'opposition à l’instar de Deutsch TV ou Radio Free à Prague”, détaille André Lange du Comité Diderot et co-signataires avec Christophe Deloire, président de Reporters Sans Frontières, d’une tribune parue dans le Monde sur la nécessité de trouver un canal indépendant pour les médias d’oppositions russes.

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