Une avancée tout de même significative. Ce lundi 15 décembre, après l'adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par l'Assemblée nationale, les sénateurs ont approuvé en première lecture le projet de budget de l'Etat pour 2026. Ce dernier, voté dans une version remaniée, va être soumis aux parlementaires des deux chambres qui doivent se réunir en commission mixte paritaire (CMP) pour tenter de trouver un terrain d’entente, ce vendredi 19 décembre.

D’après un chiffrage présenté au Sénat par le ministre délégué aux Comptes publics, David Amiel, le déficit public pour 2026 serait porté à 5,3 % à ce stade de l’examen du budget. Le gouvernement, qui a toujours considéré la barre des 5 % comme «une ligne rouge» à ne pas dépasser, proposait dans son texte initial un déficit à 4,7 %. «Il faut qu’on trouve une manière de se sortir de cette ornière», a affirmé Roland Lescure, dans son discours face aux sénateurs, tout en précisant : «Messieurs et mesdames les sénateurs, retenez : 5,3 % du PIB avec le budget que vous venez de voter, ça ne passe pas».

Une commission mixte paritaire décisive

«Les compromis que vous avez trouvés ici se sont aussi traduits par une dégradation importante», a déploré le ministre de l’Economie, qui espère que les parlementaires seront «capables de travailler ensemble pour faire converger une copie avec une autre qui n’existe pas, mais qui, si on souhaite que les conclusions de la commission mixte paritaire soient votées, doivent être intégrées». Il a d’ailleurs martelé que le gouvernement serait «prêt à aider dans ce processus inédit». Roland Lescure a conclu son discours en demandant que «tout le monde» y mette du sien. Le locataire de Bercy espère également compter sur les «efforts de tout le monde, y compris sur les recettes».