Roland Lescure «prend acte» du rejet à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale de la partie «recettes» du projet de budget 2026. Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique «reste convaincu qu’un compromis peut se construire», affirmant que «nous n’en sommes qu’à la moitié du parcours parlementaire», dans un communiqué transmis par Bercy à la presse, samedi 22 novembre.

Toutefois, Roland Lescure en veut particulièrement aux «extrêmes», qu’il indique comme responsables de ce rejet. «L’extrême droite et l’extrême gauche ont voté ensemble un budget insincère, au détriment des compromis concrets élaborés et votés jour après jour dans l’hémicycle», explique le locataire de Bercy. «Ils ont adopté une stratégie destructrice à l’encontre des attentes de nombreux concitoyens», ajoute-t-il. 404 députés ont rejeté cette partie «recettes», notamment les élus du Rassemblement national, tout comme ceux de la gauche.

Le 23 décembre en ligne de mire

Le ministre n’en démord pas, il pense intimement qu’une solution pourrait être trouvée avant la fin de l’année : «Je reste persuadé que la majorité des groupes parlementaires saura trouver les points de rencontres nécessaires pour permettre à notre pays de disposer d’un budget et d’aborder l’année 2026 avec stabilité et visibilité pour nos entreprises et nos concitoyens».

Le Parlement a jusqu’au 23 décembre prochain pour examiner le projet de budget de l’Etat. Si le texte n’est pas voté d’ici là, le gouvernement pourra faire passer le budget 2026 par ordonnances, sans passer par l’Assemblée nationale et le Sénat. Il peut également recourir à une loi spéciale permettant à l'Etat de percevoir les impôts existants, accompagnée d'un décret gelant les dépenses.