«45 prises, avec deux mains dégueulasses sur mes seins de 15 ans (...) sous le regard silencieux d'une équipe». La détresse de Judith Godrèche, balancée façon grenade dégoupillée à la cérémonie des César 2024, les jeunes actrices d’aujourd'hui ont sans doute moins de risques de la connaître. Car la déferlante #MeToo - qui a inspiré le nom du court-métrage inédit Moi aussi, que l'héroïne de La Désenchantée présente ce mercredi 15 mai au Festival de Cannes - a accouché d’un nouveau métier au cinéma. Un rôle de l’ombre, pas de ceux primés à Cannes : celui de coordinateur d’intimité. Ou plutôt de coordinatrice, car «il s’agit à 90% de femmes», précise Monia Aït El Hadj. Voilà près de trois ans que cette passionnée de cinéma, ancienne juriste spécialisée dans l’urbanisme, exerce une telle profession, sur des films que vous avez sans doute vus, comme «Sous emprise» et «Les Liaisons dangereuses», tous deux sortis en 2022.

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