
L'économie tient bon et la croissance pourrait suivre. C'est ce qu'a laissé entendre ce mercredi 12 novembre le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, pour qui la croissance française sera d'«au moins» 0,7% en 2025 et 0,9% en 2026. Il a précisé que les prévisions de l'institution pourraient être revues à la hausse prochainement. «On aura au moins 0,7% de croissance en 2025, au moins 0,9% de croissance en 2026», a affirmé François Villeroy de Galhau sur TF1. La Banque de France donnera les «chiffres précis» de ses prévisions le 19 décembre, a-t-il ajouté.
Selon son enquête mensuelle publiée mardi, la Banque de France s'attend à une poursuite de la croissance du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre après une progression soutenue (+0,5%) qui avait surpris au trimestre précédent. «C'est une confirmation de ce que nous avions vu au troisième trimestre (...) l'économie française est plutôt résiliente», a souligné le banquier central.
Appel à la maîtrise des dépenses
Interrogé sur le «grand débat sur les déficits» en France, le gouverneur de la Banque de France a appelé à la «maîtrise des dépenses». «Or, de ce point de vue-là, la tendance jusqu'à présent du débat parlementaire risque de ne pas aller dans le bon sens», a-t-il regretté. François Villeroy de Galhau a estimé par ailleurs qu'un «effort des retraités les plus aisés serait conforme à l'exigence de justice», alors que la suspension de la réforme des retraites est débattue mercredi à l'Assemblée nationale.
Treize organisations patronales et associations d'entrepreneurs ont fait état de leur «immense inquiétude» vis-à-vis du débat budgétaire en cours, regrettant qu'ils se résument à une politique de «taxation», dans un courrier adressé lundi soir au Premier ministre Sébastien Lecornu et révélé mardi par Le Figaro.
Sur ce sujet, le gouverneur de la Banque de France a lui lancé «un appel à la raison et à l'équilibre». «Il faut réduire le déficit à 3% (du PIB) en 2029. Comme on part de 5,4%, le calcul est assez simple à faire : on a quatre ans, il faut faire le quart du chemin de la première année, donc maximum 4,8% de déficit l'an prochain», a-t-il dit. «Sinon nous risquons un étouffement progressif».


















