
Ils demandent des actions gouvernementales. Ce lundi 30 juin, les coiffeurs se sont réunis place de la Bastille à Paris pour exprimer leur désarroi. Parmi eux figuraient des professionnels venant du Limousin et de la Haute-Vienne. Ils dénoncent la concurrence déloyale de «salons ouverts de façon illégale», notamment «dans les rues de Limoges», rapporte Ici Haute-Vienne.
Dans le même temps, ils réclament davantage de contrôles. Depuis l'application d'une directive européenne en juillet 2023, il n'est plus indispensable d'être titulaire d'un brevet professionnel de coiffure afin d’ouvrir un salon. «Nous sommes contrôlés assez régulièrement et eux, il n'y a aucun contrôle», explique Dominique Barret-Thomas, présidente de l'Unec (Union nationale des entreprises de coiffure) en Haute-Vienne.
Certains coiffeurs vont devoir augmenter leurs tarifs
Ces salons feraient preuve d’une concurrence déloyale en ouvrant le dimanche et en restant ouverts jusqu’à 23h, avec des salariés «qui ne sont même pas déclarés», assure Christophe Malmanche, gérant du salon de coiffure Haïr Styl à Limoges. Ce dernier tire la sonnette d’alarme : «des collègues vont bientôt fermer le rideau». Isabelle, coiffeuse dans le Pas-de-Calais, ajoute que certains barbiers ont des prix très bas car ils ne paient aucune charge. «Les prix sont libres en coiffure, donc si les gens souhaitent proposer une coupe à 10 euros, c'est leur problème», s’exclame-t-elle.
De plus, l’Unec réclame une diminution des charges «pour que l'on puisse vivre dignement de notre métier», explique Dominique Barret-Thomas. «Pour un brushing-coiffure à 41 euros, j'enlève 20 %, on est déjà à 32,80 euros. Et c'est sans compter toutes les autres charges. J'ai des collègues qui n'arrivent même pas à se dégager un Smic, ce n'est pas normal», énonce Isabelle, auprès d’Ici Pas-de-Calais. Ainsi, à partir du 1er juillet, la coiffeuse qui exerce depuis 40 ans sera dans l’obligation d’augmenter ses tarifs.


















