Après avoir sillonné en tous sens la planète et ses métropoles, Nicolas Hazard a posé ses valises dans une ferme réhabilitée de Saint-Bertrand-de-Comminges, au cœur des Pyrénées, pour y créer… un incubateur de start-up. La campagne, nouvel eldorado du capitalisme ? On a posé la question à cet acteur majeur de la finance solidaire, président du groupe Inco, un fonds d'investissement de 200 millions d'euros consacré aux start-up vertes et sociales, qui gère déjà 35 incubateurs à travers le monde.

Comment vous est venue l’idée de créer un incubateur de projets dédié à la ruralité ?

Nicolas Hazard : Les territoires ruraux ont été délaissés. Aujourd'hui, tout est fait pour les métropoles où vit la moitié de la population. Pourtant, elles ne font plus rêver… Je ne crois plus au mirage d'une grande ville qui rendrait le pays riche et heureux. A l'heure du numérique et de la crise écologique, le tout-urbain fait partie des totems à déboulonner. Lancée il y a deux ans, la Résidence de Saint-Bertrand-de-Comminges est restée en sommeil pendant le confinement. Mais sa mission sera d'accompagner des projets d'entreprise porteurs de sens et proposant des solutions aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux des territoires ruraux. En vitesse de croisière, elle hébergera environ 40 start-up par an. Une sorte de Villa Médicis de l'innovation rurale. C'est une première en France ! Notre but est de lutter contre la fracture territoriale.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement