
Le 1er août, des centaines d’habitants de l’intercommunalité Bernay Terres de Normandie ont eu une très mauvaise surprise. Parmi eux, James Effosse, interrogé par France 3, qui a découvert, incrédule, une mise en demeure d’une société de recouvrement lui réclamant 10 505 euros à payer sous quinze jours pour sa consommation d'eau. «Non, je n’ai pas de piscine», ironise-t-il, rappelant qu’il vit dans un appartement avec deux autres personnes. Atterré, et dans l'impossibilité de rembourser cette somme dans un temps aussi court, il partage sa situation sur un groupe Facebook. Il découvre alors qu’il n’est pas le seul à avoir reçu des sommes aussi vertigineuses: d’autres personnes ont en effet reçu des sommes atteignant 18 145 euros, 24 761 euros ou encore 19 000 euros.
En tout, plus de 400 habitants sont concernés par ces courriers envoyés par une société de recouvrement parisienne. Lorsque les concernés appellent la société, l’entreprise semble avoir rôdé sa réponse : «Vous appelez parce que le montant est astronomique, c'est ça ?» Puis, la chute : «Ne vous inquiétez pas, il y a une erreur de virgule… Vous ne devez pas 10 505 euros, mais 105,50 euros.»
Une erreur informatique coûteuse en sueurs froides
Le groupe Saur, qui gère à la fois l’eau et l’assainissement pour le secteur, a confirmé qu’un problème de traitement informatique avait transformé les montants réels en centimes, puis les avait affichés comme s’il s’agissait d’euros. L’intercommunalité a ensuite adressé un courrier d’excuse correctif aux habitants de l’Eure concernés par cette erreur, afin de lever toute ambiguïté.
Si plus personne ne doit maintenant dépenser de telles sommes, l’épisode aura quand même marqué les esprits. De son côté, James, ancien pompier, a pris l’erreur avec humour : il savait que l’eau avait de la valeur, mais pas à ce point.


















