
Le virus Nipah fait son retour. La communauté scientifique internationale est en alerte après la résurgence d’un virus oublié qui a causé la mort d’un jeune homme de 19 ans en Inde. D’après les informations de The Indian Express, relayées par Yahoo, le décès du patient est le 21ème depuis 2018. Des mesures importantes ont aussitôt été prises par les autorités locales, à savoir le port obligatoire du masque et le confinement de certains quartiers. Et pour cause, le virus Nipah est particulièrement invasif, contagieux et dangereux. L’Organisation mondiale de la santé a défini cette infection comme étant une «maladie zoonotique émergente», c'est-à-dire dont la transmission se fait de l’animal à l’homme.
L’OMS affirme ainsi que Nipah peut «provoquer des symptômes allant jusqu'à "une infection respiratoire aiguë, voire une encéphalite mortelle». Le virus serait apparu «pour la première fois chez des porcs domestiques en Malaisie et à Singapour en 1998 et 1999, entraînant l’élimination de plus d’un million de porcs afin de lutter contre la maladie», note l’Organisation mondiale de la santé animale. Pour autant, cette mesure n’a pas permis d’éradiquer le virus. Ainsi, à partir de 2001, l’OMS note que la transmissibilité à l’homme a été observée.
Quel est le taux de létalité de Nipah
De son côté, l’agence des Nations unies pour la santé publique rapporte que l’infection au virus Nipah est «véhiculée par la chauve-souris et transmise à l’être humain par des animaux infectés (comme les chauves-souris et les porcs) ou par des aliments qui ont été contaminés par la salive, l’urine ou les excréments d’animaux infectés». Par ailleurs, l’OMS précise que des transmissions d’homme à homme sont également possibles en cas de «contact étroit».
Interrogé par L’Express, Hervé Fleury, professeur émérite au CNRS et à l’université de Bordeaux et virologue, est inquiet. D’après lui, la dangerosité du virus Nipah réside dans son taux de létalité. Il «peut avoisiner les 70 %». Par ailleurs, il note qu’il n’existe «actuellement aucun traitement ni vaccin disponible».


















