Faut-il de nouveau avoir peur du Covid-19 ? La question se pose alors que, depuis quelques semaines, en particulier en Asie, un nouveau variant circule. Détecté à la fin du mois de mai dans l’Hexagone, le variant NB.1.8.1 a surtout été responsable d'une flambée des cas en Chine, à Singapour, à Taïwan et à Hong Kong. En milieu de semaine, l’Académie de médecine a tiré la sonnette d’alarme en quelque sorte en rappelant qu’il circulait faiblement pour l’instant, mais que cela «laissait présager qu’il risque de devenir dominant».

En réalité, le NB.1.8.1 ou Nimbus ne semble pas provoquer de formes graves de la maladie et les scientifiques n’ont guère d’informations quant à ses symptômes. Toutefois, l’un d’eux semble particulièrement important, rapporte L’Union. Les personnes infectées par ce variant dérivé d’Omicron ont constaté une douleur intense au niveau de la gorge qui serait même décrite comme «une lame de rasoir». Ils parlent aussi d’une sorte de brûlure et d’une déglutition rendue plus douloureuse, notamment à cause de la douleur à l’arrière de la gorge.

Une douleur qui peut persister plusieurs jours

Selon nos confrères, 11% des personnes touchées par le Covid-19 ces dernières semaines dans les différents pays ont fait état de ces symptômes. Assez pour inquiéter la communauté médicale, d’autant que la douleur peut persister plusieurs jours dans certains cas. Comme pour les premières vagues de Covid-19, d’autres symptômes peuvent apparaître, à l’image de la fatigue, de la fièvre, de la toux, des troubles digestifs ou encore des courbatures. Pour autant, il n’y aurait pas lieu de s’inquiéter, souligne Santé Magazine car si le symptôme est dérangeant, il n’est pas grave.

Cité par Santé Magazine, un médecin du London General Practice confirme que des patients ont souffert de «problèmes digestifs comme des nausées ou des diarrhées, ce qui n’est pas toujours typique des variants du Covid». Tour à tour, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont placé Nimbus «sous surveillance».

A ce jour, le variant circule encore à de faibles niveaux en Europe, en témoignent les chiffres de passage aux urgences de Santé Publique France dévoilés dans son dernier bulletin du 24 juin. De son côté, l’Académie de médecine recommande la vaccination à toutes les classes de population les plus à risque. Il s’agit de «toutes les personnes d’âge égal ou supérieur à 65 ans (les femmes enceintes, les patients avec comorbidités ou les personnes en contacts réguliers avec des personnes fragiles ou immunodéprimées». A première vue, les vaccins actuels protègent contre ce variant.