La tempête Caetano, qui a balayé l’Europe avec de fortes chutes de neige et des vents violents, a bloqué les transports dans plusieurs régions françaises. Parmi les voyageurs impactés, un groupe de sept touristes philippins se trouvait à l’aéroport de Nantes, jeudi 21 novembre, avec un impératif : rejoindre Madrid pour un congrès sur la protection animale. Mais avec les trains et les avions immobilisés, ils ne trouvèrent qu'une solution : louer un VTC pour parcourir les 1 000 kilomètres les séparant de la capitale espagnole. Coût de l’opération : 3 800 euros.
Le chauffeur, Farez, originaire de Nantes, a été surpris lorsque ses passagers lui ont annoncé leur destination. «Ça n’arrive pas souvent, c’est sûr», a-t-il confié à Ouest-France qui relate l'histoire malheureuse des touristes philippins le 22 novmbre. Pour autant, cette opportunité a été bien accueillie sur le plan financier. «Ça fait du bien au moral, car ce n’est pas facile en ce moment», a-t-il ajouté.
La course la plus onéreuse mais pas la plus longue
Le trajet s’est déroulé de nuit, avec une arrivée à Madrid le vendredi matin après neuf heures de route. Bien que les touristes aient proposé de partager un petit-déjeuner avec leur chauffeur, ce dernier a préféré repartir rapidement pour éviter les embouteillages dans la capitale espagnole. Après une courte pause à Bordeaux pour se reposer, Farez a rejoint Nantes vendredi en fin de journée, totalisant plus de 2 000 kilomètres parcourus en 24 heures.
S'il s'agit peut-être du trajet VTC le plus onéreux en France, cette course n'est pas la plus longue. En août dernier, un chauffeur Uber avait battu le record de la course la plus longue de la plateforme pendant les fêtes de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Il avait pris en charge deux Allemands entre Anglet et Dortmund, pour un périple de 1 340 km et 14 heures. Un voyage facturé 2 100 euros. Les clients, refroidis par les prix des hôtels et peu enclins à prendre l’avion, avaient décidé d’emprunter un VTC pour arriver à temps dans la région de Dortmund, où ils avaient un impératif.
