Qui sera le prochain pape ? La question est sur toutes les lèvres après la mort, lundi 21 avril, du pape François à l’âge de 88 ans. Alors que les funérailles du jésuite argentin se tiendront ce samedi 26 avril, les spéculations vont bon train pour tenter de connaître son successeur. Si l’élection du chef de l’Église catholique à l’occasion du futur conclave reste un secret bien gardé - les bulletins de vote des cardinaux étant brûlés après chaque scrutin -, les paris sont lancés pour tenter de deviner qui sera le prochain élu.

Il faut dire que les tentations de monétiser les résultats du conclave ne datent pas d’hier. Bien que les paris papaux soient considérés comme légaux depuis au moins 1503, ces derniers ont finalement été proscrits par le pape Grégoire XIV en 1581 sous peine d’excommunication. Depuis levée en 1918, il n’existe aujourd’hui plus aucune loi canonique qui entoure les «paris papaux». Ainsi, les jeux d’argent sont tolérés par le catéchisme de l’Église catholique tant que ces derniers ne comportent pas un risque excessif ou ne constituent pas un moyen de subsistance. S’ils sont toutefois interdits aux États-Unis comme le rapporte le média La Presse, reste que ces paris peuvent constituer un problème d’éthique. «Parier sur un processus sacré tel que l’élection du pape pourrait être considéré comme un manque de respect ou comme le fait de traiter un évènement spirituel comme un simple jeu de hasard, ce que certains catholiques pourraient juger moralement discutable», estime Leighton Vaughan Williams, professeur à la Nottingham Business School.

Le cardinal Parolin donné parmi les favoris

Pour l’heure, plusieurs noms reviennent avec insistance ces derniers jours pour prendre la succession du pape François. Ainsi, selon le bookmaker britannique William Hill, le cardinal philippin Luis Antonio Tagle et le cardinal italien Pietro Parolin - l’actuel secrétaire d’État du Vatican -, font office de favoris avec 36,4 % de probabilité. L’archevêque de Bologne, l’Italien Matteo Zuppi Erdo arrive quant à lui en troisième position avec 20 % de chance de devenir le prochain chef de l’Église catholique, juste devant le Ghanéen Peter Turkson et ses 14,3 % de chances de l’emporter.

Mais attention. Car même si actuellement certains cardinaux sont donnés gagnants par les bookmakers, ces probabilités sont à prendre avec des pincettes. En effet, en 2013 les favoris pour prendre la succession du pape Benoît XVI, qui avait décidé de mettre fin à ses fonctions pour des problèmes de santé, étaient l’Italien Angelo Scola et le Ghanéen Peter Turkson. Quant au cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio - devenu le pape François -, ce dernier n’était qu’à la 15e position.