Lituanie, le 7 mars 2023. Sur la base aérienne de Siauliai, le mercure affiche un petit – 14 °C. Aux quatre points cardinaux, le ciel cotonneux ne se distingue du sol enneigé que par la ligne de forêts qui marque l’horizon. Le silence glacial est soudain brisé par le vacarme des réacteurs de deux Rafale F3-R mis à chauffer pour un décollage imminent. Engoncé dans sa parka et revêtu d’un gilet jaune d’homme de piste, le sergent Pierre s’apprête à donner le top départ.

L’un de ses coéquipiers, tel un écuyer préparant son chevalier pour la joute, termine d’aider le pilote à se harnacher dans le cockpit. «Aujourd’hui, c’est “mon” avion qui décolle, souligne le militaire. C’est toujours une émotion particulière de contribuer à le faire voler.» Cockpit verrouillé, l’avion de chasse armé de ses deux missiles air-air et d’une ribambelle d’obus de 30 millimètres, s’extrait de son hangar et roule vers la piste. Par gestes, le sergent échange avec le pilote les derniers signes réglementaires avant l’envol.

Un dispositif renforcé depuis l'annexion de la Crimée par la Russie

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