Affaire conclue. Volodymyr Zelensky a signé lundi 17 novembre avec Emmanuel Macron à Paris une «déclaration d'intention» en vue de l'achat futur d'avions de combat français Rafale, de l'ordre d'une  centaine, dont l'Ukraine se doterait ainsi pour la première fois, et de systèmes de défense aérienne nouvelle génération. Fin octobre, le président ukrainien avait révélé vouloir acquérir des avions Rafale. Il expliquait mener «trois discussions parallèles avec les Suédois, les Français et les Américains». Ce dimanche, Volodymyr Zelensky a annoncé avoir conclu un «accord historique» avec la France pour «renforcer l'aviation de combat et la défense aérienne» sur X.

Selon l'Elysée, cet accord, qui se projette «sur un horizon d'une dizaine d'années», prévoit de possibles contrats à venir pour «l'acquisition par l’Ukraine d'équipements de défense français» neufs : «De l'ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés», ainsi que d'autres armements, dont le système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération en cours de développement, des systèmes de radar et des drones.

Kiev s’est aussi mis d’accord avec la Grèce sur des importations de gaz

Toutefois, ces Rafale ne devraient pas prendre la direction de Kiev à court terme. Les Ukrainiens «ne les auront pas tout de suite, ne serait-ce parce qu'il faut former les mécaniciens, les pilotes et parce qu'on a déjà du mal à avoir suffisamment de Rafale pour nous-mêmes», confie l'amiral Jean-Louis Vichot, ancien chef de mission militaire française auprès de l’Otan, à BFMTV.

Par ailleurs, Kiev s’est également mis d’accord avec la Grèce sur des importations de gaz dans le but de pallier ses besoins hivernaux, a annoncé Volodymyr Zelensky. Pour rappel, les infrastructures gazières ukrainiennes ont été la cible de frappes russes. Au mois d’octobre, Moscou a mené la plus grande campagne de bombardements contre les sites gaziers ukrainiens depuis le début de l’invasion. Celle-ci avait interrompu 60% de la production, principale source de combustible pour le chauffage.