Adjugée 416.000 euros ! Celle qui est considérée comme la première montre Patek Philippe, la Nautilus référence 5711/1A-014 (avec cadran vert olive), a été revendue aux enchères 13,7 fois son prix d’achat (30.400 euros) en boutique. Il ne s’agit pourtant pas d’un modèle unique. Il est même toujours disponible au catalogue de la marque suisse…

Enfin, «disponible» est un bien grand mot. Car pour pouvoir s’offrir un tel garde-temps auprès d’un revendeur agréé Patek Philippe, il faut compter une dizaine d’années d’attente… et avoir déjà acquis d’autres pièces de la maison. En clair, la production annuelle de la manufacture horlogère étant limitée, les distri­buteurs ont tout le loisir de choisir leurs clients. «Même un gagnant à l’EuroMillions qui débarquerait en boutique et qui serait prêt à payer le double du prix se verrait imposer cette loi d’airain», admet du bout des lèvres un détaillant.

Le principe : il devra d’abord acheter des pièces moins recherchées de l’entreprise genevoise – et souvent plus onéreuses d’ailleurs – que cette montre mythique avant de pouvoir se l’offrir. Histoire de prouver qu’il est un vrai passionné d’horlogerie et amateur de Patek… et pas juste un riche collectionneur ayant flairé l’opportunité de réaliser une belle plus-value. En effet, depuis quel­ques années, la marque est ­touchée par un véritable phénomène de spéculation horlogère.

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement