Après le décès d’Hergé, son jeune secrétaire et homme de confiance Alain Baran gère les droits dérivés (films, merchandising), mais pas les droits d’auteur, versés à Fanny. Celle-ci, au titre du droit moral sur l’œuvre d’Hergé, doit toutefois donner son aval aux projets de produits dérivés. Dix ans après la disparition du dessinateur, Nick Rodwell met son nez dans les comptes des sociétés. L’œuvre d’Hergé n’est pas bien protégée, juge-t-il. La gestion des droits dérivés est hasardeuse.

Une fois les Studios Hergé dissous, Alain Baran a fondé deux structures : la Baran International Licensing et Tintin Licensing. Il créera aussi Yéti Presse pour lancer en décembre 1988 Tintin reporter, un mensuel éphémère qui s’éteint au bout de sept mois, puis BS Management pour gérer les rapports entre toutes ces sociétés… Un micmac juridique et financier. Pour ne rien arranger, Alain Baran et Fanny se brouillent. Les parts majoritaires de Tintin Licensing, la société qui accorde les licences aux fabricants, sont vendues par Baran à Ellipse, la filiale de Canal+, qui produit alors une série de dessins animés contribuant au renouveau de Tintin.

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