Prolixe, James Dyson a déjà révolutionné l'aspirateur, le sèche-cheveux, ou le ventilateur. Mais l’électroménager n’est plus son seul terrain de conquête. Le septuagénaire britannique qui vient de révéler un surprenant casque audio avec masque intégré, investit aussi dans l’agri-tech. Il est même déjà le premier producteur de petits pois et pommes de terre de Grande-Bretagne !

De passage à Paris pour une conférence au Palais de Tokyo, le pétillant milliardaire a répondu aux questions de Capital sur son parcours inspirant et la place de ses enfants dans l’entreprise familiale qui réalise 6,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il explique sans détours les raisons de son échec dans la voiture électrique et les 60 000 respirateurs que ses équipes ont conçus et fabriqués en quelque semaine lors du Covid… pour rien.

Vous avez étudié cinq ans au Royal College of Art. Or en France, on considère parfois que faire une école d'art offre peu de débouchés. Seriez-vous la preuve du contraire ?

James Dyson : Oui, je pense que c'est une idée reçue. Dans les écoles d'art et de design comme celle que j'ai faite, on travaille beaucoup, même pendant les vacances. C’est bien plus discipliné qu’à l’université. Et les deux dernières années, je travaillais pour l’entreprise Rotrok, spécialisée dans la fabrication de valves. J’étais dans l’équipe qui travaillait à la conception d’une barge de transport maritime rapide appelée « sea truck ». Puis j'ai rejoint l'entreprise pour diriger cette activité, fabriquer et commercialiser les bateaux et développer de nouvelles conceptions techniques.

Vous avez annoncé un investissement d’un demi-milliard de livres sterling pour vous développer sur le marché de la beauté, soit, mais Dyson n’est-il pas toujours considéré comme un fabricant d’aspirateurs ?

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