
Il est attendu un peu comme le Messie du côté de la SNCF. Trains à grande vitesse de cinquième génération, le TGV M a même été décrit par Henri Poupart-Lafarge, le PDG d’Alstom, son concepteur, comme le train «le plus moderne du monde». Un wagon de plus, donc plus de voyageurs, toujours deux compartiments, mais des sièges plus confortables, que ce soit en Première ou en 2nde classe, Bistro, connexion Wi-Fi améliorée, décoration repensée… ce nouveau fleuron a de quoi séduire.
A l’origine, il devait être livré fin 2024, mais des tensions sur la chaîne d’approvisionnement ont repoussé à plusieurs reprises sa mise en service. Plus récemment, la SNCF tablait sur une mise sur rail «début 2026», mais là encore, ce ne sera pas le cas, a appris BFMTV. En effet, la SNCF confirme que les premières rames ne circuleront pas avant l’été prochain. Quatre trains au total seront lancés dès le 1er juillet avant quatre autres au mois de septembre, et treize au total fin 2026.
La SNCF manque de trains
Selon la SNCF, ce nouveau délai est dû à un «retard de livraison» d’Alstom et aux «délais d'homologation» qui prennent plusieurs mois. Le constructeur «n'a pas produit de rames en quantité suffisante, nous en avons quatre en essai de pré-exploitation, et nous en aurons six en mai, ce qui nous permettra d'en lancer quatre en exploitation commerciale au 1er juillet», a détaillé auprès de BFMTV le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet.
Conscient des retards, Alstom assure mettre tout en œuvre pour que les premiers TGV M circulent dès le 1er juillet 2026. Ses équipes sont d’ailleurs «pleinement mobilisées», et le constructeur révèle que le dossier d’autorisation de mise sur le marché a été remis à l’ERA (European Railways Agency). «Le projet rentre dans la dernière phase du processus d’admission, c’est une étape majeure», ajoute Alstom. Huit ans après les commandes, la SNCF va donc enfin pouvoir disposer de son nouveau matériel.
115 rames commandées
Et le temps presse, laisse entendre Christophe Fanichet, parce que la société ferroviaire manque de rames surtout pendant certaines périodes comme les vacances. «On est à la peine avec les rames existantes», n’hésite pas à confier le patron de SNCF Voyageurs. Pouvant embarquer 20% de passagers en plus, le TGV M est ainsi une des solutions au problème. Pour ces retards, Alstom pourrait payer des pénalités, mais Christophe Fanichet préfère calmer le jeu, rappelant qu’un «contrat évolue» et qu’il avait des «demandes complémentaires qui peuvent apparaître». Au total, la SNCF a commandé 115 rames TGV M à Alstom pour 3,5 milliards d'euros.



















