En mars, L’Oréal Paris a relancé son mascara Volume Millions de cils. Sa promesse : un volume renforcé, un noir profond et un démaquillage ultrarapide. Rien de bien nouveau sous le soleil... Sauf que cette fois, tout a été revu dans la formule pour la rendre 100% naturelle. Les polymères synthétiques, responsables du collant indispensable au maintien du produit sur les cils, ont par exemple été remplacés par du "pullulan", une molécule issue de la fermentation d’amidon, qui assure une très bonne tenue. "Nous avons complètement réinventé la façon de faire un mascara, sans compromis sur la performance", se félicite le directeur de l’innovation durable au sein de la recherche de L’Oréal, Laurent Gilbert.

Et ce quinqua a du pain sur la planche. Ces dix prochaines années, l’ensemble des 6 à 7 milliards de crèmes, fonds de teint, shampoings et autres sérums vendus chaque année par le groupe devra passer par le filtre des "green sciences". Cette chimie écologique, qui vise à réduire l’impact des produits sur l’environnement, est, avec le digital, le mantra du nouveau directeur général, Nicolas Hieronimus. "En combinant data, intelligence artificielle et biologie, nous créons une recherche augmentée pour accélérer nos innovations vers la beauté du futur", expliquait-il lors d’une conférence de presse baptisée Sommet de la transparence en mars dernier. L’Oréal s’engage à ce que 95% de ses ingrédients soient issus de sources végétales renouvelables ou de minéraux abondants à l’horizon 2030, contre environ 70% aujourd’hui.

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