«Avec l’accord du parquet de Nanterre, une amende transactionnelle de 4,5 millions d’euros a été conclue avec Société générale. (…) Cet accord fait suite à une enquête portant sur des pratiques commerciales trompeuses.» Comme message d’accueil sur un site dédié aux comptes courants de ses clients, on a déjà vu mieux que ce bandeau aux lettres noires sur fond rouge vif, affiché dès fin janvier, et durant un mois, au vu et au su de tous. D’autant que l’association de consommateurs UFC-Que choisir a aussitôt embrayé, en lançant un appel à témoignages auprès de ses 130 antennes locales et en adressant une mise en demeure à la banque de la Défense (92), sommée de s’expliquer sur ces abus qui consistaient en des prélèvements indus de «commissions d’intervention», des frais facturés aux clients en découvert non autorisé. Sans exclure, pour couronner le tout, d’intenter une action en justice.

Même si, pour ce dossier initié par la Répression des fraudes, l’établissement a plaidé «l’erreur involontaire» due à un problème de paramétrage informatique et affirme avoir remboursé les clients ponctionnés, il se serait bien passé d’une telle mauvaise publicité. Car la banque rouge et noir a décidément du mal à se débarrasser de sa réputation de canard boiteux du secteur. Début février, elle publiait d’ailleurs des résultats annuels en demi-teinte, avec un recul de ses revenus, à périmètre constant, de 8,2% en un an, et même de 11,2% au dernier trimestre.

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«Depuis dix ans, Société générale ne fait que gérer la décroissance»

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