
Déconvenue pour Elon Musk. Jeudi 24 juillet, le titre de Tesla a perdu 8% à l’ouverture de Wall Street. Ce n’est pas une surprise pour les investisseurs avertis. En effet, la veille au soir, le milliardaire avait annoncé la chute à venir. Une triple explication justifie cette baisse importante en bourse. Tout d’abord, le constructeur automobile subit la concurrence des entreprises chinoises. Ses voitures se vendent moins bien : elles ont chuté de 13,5% au dernier trimestre.
Par ailleurs, ses modèles ne sont pas renouvelés, ou pas assez pour attirer de nouveaux clients ou retenter les actuels d’acheter de nouveaux véhicules, affirme Les Échos. Enfin, malgré son détachement et son opposition à Donald Trump désormais clairement affichée, certains n’oublient pas qu’il a participé à le faire élire, et lui en tiennent rigueur. Concrètement, les revenus de Tesla ont reculé de 12% au deuxième trimestre 2024. Le résultat opérationnel suit le même chemin avec une baisse de 42% et se porte à 0,9 milliard de dollars.
Les voitures autonomes, la solution ?
Malgré cette mauvaise nouvelle, Elon Musk affiche un esprit serein pour l’avenir. «Nous sommes dans une période de transition bizarre où nous perdons beaucoup d'incitations financières aux États-Unis et ailleurs, tandis que nous sommes encore au début de l'autonomie», a-t-il analysé face à des experts. Pour autant, il continue de caresser le rêve de faire de Tesla l’entreprise la mieux valorisée du monde. Pour y parvenir, il compte sur la démocratisation de sa voiture autonome et mise sur le développement des robots humanoïdes.
Pour ce qui est de la voiture autonome, Elon Musk a rappelé qu’en juin dernier, il a lancé ses premiers véhicules du genre à Austin (États-Unis). Ces «Cybercab» doivent remplacer, à terme, les taxis. Mais la phase de test n’est pas tout à fait concluante. En effet, de nombreux utilisateurs ont remarqué, entre autres, des non-respects de limitation de vitesse, entre autres. Pour autant, l’entrepreneur compte bien obtenir des autorisations pour étendre la zone de déploiement de ces véhicules sans chauffeur. «Si nous recevons ces autorisations, je pense que nous pourrions probablement proposer ce service à la moitié de la population des États-Unis d'ici à la fin de l'année», promet-il. Ambitieux.


















