
La célèbre place des Vosges à Paris va bientôt accueillir… des logements sociaux. La mairie a annoncé mercredi 19 novembre sur France Inter que l’ancien hôtel particulier de Fourcy, vacant depuis plusieurs années, sera transformé en 17 logements sociaux destinés à des travailleurs parisiens. La décision a été adoptée mardi lors du Conseil de Paris, rapporte Franceinfo. L’hôtel de 1 200 m² sera entièrement rénové, avec une restauration des façades et un traitement thermique.
Selon la mairie, «le loyer mensuel moyen par mètre carré oscillerait entre 6,93 euros et 15,16 euros», alors que dans ce quartier, la location se situe plutôt autour de 31 euros le mètre carré. Une aubaine pour des habitants qui vivront au cœur de l’un des quartiers les plus chers de la capitale. Pour Ian Brossat, élu communiste et candidat à la mairie de Paris, ce projet est aussi un moyen de lutter contre la spéculation : «On se retrouve avec des quartiers très uniformes et pires que ça, des quartiers parfois inhabités du fait du développement des résidences secondaires avec des logements qui deviennent des pieds-à-terre», a-t-il regretté sur France Inter.
Une rénovation à plus de 7 millions d’euros
«L'idée, c'est que dans ces logements puissent vivre des éboueurs, des auxiliaires de puériculture et je ne vois pas au nom de quoi on considérerait que des personnes qui travaillent à Paris n'auraient pas le droit d'y habiter et seraient condamnées de vivre à une heure de leur lieu de travail», a-t-il expliqué. Dans une vidéo postée sur son compte X, l’élu souligne l’importance symbolique et sociale de ce projet sur «l’une des plus belles places de Paris», dans «un immeuble qui appartient à la ville de Paris qui était vide depuis plusieurs années». «Plutôt que de le vendre au plus offrant et d’entretenir la spéculation immobilière», insiste-t-il. Ian Brossat précise que ces futurs logements seront également réservés à des femmes victimes de violences.
La réhabilitation de l’hôtel de Fourcy devrait coûter plus de 7 millions d’euros, dont 2 millions financés par la Ville. Et si le projet réjouit certains pour son aspect social, il est en revanche vivement critiqué par l’opposition de droite, qui le juge «démagogique».
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