C’est avant tout une mesure de sécurité, aussi bien pour les banques que pour les clients. Comme l’indique MoneyVox, dès le 9 octobre, une nouvelle obligation entre en vigueur pour les établissements bancaires en ce qui concerne les virements. Ces derniers devront systématiquement vérifier que l’IBAN utilisé correspond au nom du titulaire du compte. Le but est clairement affiché : lutter contre les fraudes et les erreurs qui peuvent intervenir de manière malencontreuse. Par exemple, en renseignant le mauvais chiffre d’un IBAN, votre virement peut se retrouver sur un autre compte bancaire.

Face à l’explosion des virements instantanés, qui sont devenus obligatoirement gratuits en début d’année, cette mesure de sécurité est bienvenue. D’autant que, comme le rappellent nos confrères, il est très simple de se faire arnaquer aujourd’hui, par téléphone ou par SMS. Particulier ou professionnel, tout le monde est visé et des arnaques comme celle «au faux président» font parfois perdre des sommes énormes.

Mais concrètement, comment cela-t-il va fonctionner ?

Comme d’habitude, au moment de réaliser un virement, vous devrez rentrer les informations nécessaires : nom, numéro de compte et IBAN. C’est à partir de cette étape que la banque procédera à la vérification en envoyant une demande de correspondance à la banque du bénéficiaire du virement. D’après MoneyVox, la banque en question aura un délai de cinq secondes pour répondre.

Les quatre cas de figure

Quatre cas de figure peuvent se présenter à l’émetteur du virement : le nom correspond et le virement est possible. Le nom est très proche et la banque va vous le corriger, mais va vous demander de confirmer ou non le virement. Si le nom ne correspond pas, parce que vous avez fait une grosse erreur, vous vous êtes trompé de prénom ou de nom, ou qu’il y a une possible fraude, la banque va vous alerter et vous demander si vous voulez poursuivre la demande de virement. Enfin, un problème technique peut survenir, mais vous aurez quand même la possibilité de poursuivre l’opération.

Votre responsabilité est en jeu

Attention, si vous forcez un virement à cause du problème technique ou parce que le nom ne correspond pas, c’est là que les choses changent. Votre responsabilité devient engagée, et en cas de fraude ou d’escroquerie, la banque pourra argumenter que vous avez été prévenu. Dans ce cas, si vous vous retournez contre elle par la suite, l’établissement invoquera la négligence. Vous ne serez ainsi pas remboursé.

Les précautions à prendre

La première chose à garder en tête, c’est de faire un virement sur un compte dont vous êtes certain du titulaire du compte. Pour éviter tout problème, renseignez également le nom exact figurant sur le RIB que l’on vous a fourni, même s’il y a un prénom ainsi qu’un nom. Dans le cas d’une association ou d’une entreprise, indiquez le nom légal. Et si vous êtes bloqué le 9 octobre sur un virement que vous faisiez déjà auparavant, vérifiez bien toutes les informations !