Des passagers d’un véhicule Blablabus entre Montpellier et Paris ont vécu une mésaventure désagréable. Tôt dans la matinée, vers deux heures du matin, le 27 août dernier, un car devait effectuer la liaison entre Montpellier et Paris. En provenance de Barcelone, il arrive avec dix minutes de retard. Léonie fait alors partie des voyageurs qui sont montés dans le bus et ne s’inquiète pas de ce retard, facilement rattrapable en neuf heures et quarante minutes de voyage. Mais quinze minutes après le début du trajet, les passagers entendent un bruit étrange dans le bus. «On s’est dit qu’il y avait un problème. Et puis cinq ou dix minutes plus tard, un gros “boom”. Un pneu explose» explique Léonie à France 3.

C’est alors qu’à une trentaine de kilomètres seulement de leur point de départ, le bus est donc immobilisé avec un pneu en moins. De son côté, le conducteur confirme que c’est bien un pneu qui a explosé, mais n’explique pas la situation pour autant aux passagers.

Cinq heures d’attente et pas de remboursement

Après ce constat de l’explosion d’un pneu, une dépanneuse arrive rapidement. Mais pour autant, le car ne peut pas repartir tout de suite. Les passagers, eux, doivent absolument rester à l’intérieur du bus, sans descendre, le bus étant stationné sur le bas de la route. Finalement, le pneu est remplacé aux environs de quatre heures trente ou cinq heures du matin. Mais le bus ne peut repartir qu’à sept heures. La raison : un blocage administratif lié aux assurances de la compagnie, partagée entre l’Espagne et la France.

Après ces ennuis, les passagers n’atteindront Paris qu’à dix-sept heures, après cinq heures de retard. Pour cette raison, Léonie a demandé un remboursement à la compagnie, prévu dans les conditions générales. «Blablacar stipule qu’un retard de plus de deux heures est remboursé intégralement», explique-t-elle. La compagnie refuse pourtant de rembourser les passagers dans un premier temps. Le service client explique : «Bien que votre bus soit parti à l’heure, il a malheureusement été retardé pour des raisons indépendantes de notre volonté. Par conséquent, nous ne sommes pas en mesure de vous rembourser ce trajet.» Un argument qui laisse un goût très amer aux voyageurs.

Finalement, Blablacar reconnaît le lendemain (jeudi 28 août) «une erreur» dans «le traitement initial des dédommagements». «Des mesures correctives ont été prises : tous les voyageurs concernés ont été contactés et nous allons procéder dans les prochains jours au remboursement intégral du trajet. La sécurité et la satisfaction de nos passagers sont notre priorité», assure la compagnie.