
S’offrir des parts de fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI) ou de fonds d’investissement de proximité (FIP) permet de vous constituer un portefeuille diversifié de PME (non cotées) innovantes ou régionales. Avantages : si elles se développent, vous empochez de substantielles plus-values, tout en réduisant vos impôts. La souscription des produits est réalisable en ligne, en passant par les sites des sociétés de gestion de ces fonds ou ceux des établissements spécialisés dans les produits d’épargne. Mais gare : comme pour l’investissement opéré en direct, la fragilité de ce type d’entreprises fait courir de gros risques : afin de les lisser, il est conseillé d’acquérir entre trois et cinq fonds de natures différentes.
Fiscalité : une réduction d’impôts à la souscription et des plus-values exonérées à la sortie
Sous réserve de ne pas céder ses parts avant cinq ans, l’investisseur empoche une jolie réduction d’impôts : s’agissant des FCPI, elle est la plupart du temps égale à 25% de l’argent investi en PME (ce qui peut cependant faire un peu moins de 25% si, comme il en a le droit, le gérant place une partie de la collecte sur des produits financiers sans risque), dans la limite de versement de 12 000 euros (24 000 euros pour un couple marié ou pacsé). Mais pour les FCPI qui sont investis majoritairement dans des titres de très jeunes entreprises, la réduction monte à 30%.
Les FIP, eux, ont l’obligation, depuis 2025, de miser sur des PME situées en Corse ou en outre-mer. En contrepartie, ils offrent une réduction d’impôts de 30%. Quant aux plus-values, elles sont exonérées d’impôts après cinq ans (nul besoin de loger les parts dans un PEA), mais pas des 17,2% de taxes sociales.
Souscription : une offre de fonds diversifiés sur les sites des gestionnaires d’épargne
De plus en plus de sociétés de gestion (Inter Invest, Vatel Capital…) distribuent les produits qu’ils ont conçus sur leur site, mais ils sont aussi accessibles via des banques en ligne (BoursoBank, Fortuneo…) et, surtout, à travers les plateformes des gestionnaires d’épargne en ligne (MeilleursFCPI, Linxea…), qui proposent souvent cinq à six fonds issus de sociétés de gestion distinctes (parfait pour diversifier sa mise), avec des frais d’entrée allégés, ne dépassant pas 2%.
Une mise minimale réduite (entre 1 000 et 1 500 euros), des performances régulièrement positives, des produits accessibles sur Internet, notamment via les spécialistes de l’épargne en ligne : les quatre sociétés de gestion présentées dans notre tableau, actives sur le marché depuis des années, sont parmi les plus attrayantes. Si vous misez à la fois sur des FCPI et des FIP, les avantages fiscaux se cumuleront, en restant cependant soumis au plafond annuel des niches fiscales de 10 000 euros.
Rentabilité : moins de 60% des produits lancés il y a huit ans affichent des résultats positifs
En dépit des belles promesses affichées (jusqu’à 100% de gains !), la rentabilité de ces fonds d’investissement est très aléatoire, surtout pour les FCPI, souvent investis dans des start-up technologiques (santé, numérique, environnement…). Ainsi, moins de 60% des fonds lancés il y a huit ans se trouvaient dans le vert à la fin de l’année 2024, alors qu’ils arrivent bientôt à échéance. Certaines sociétés de gestion s’en sortent toutefois nettement mieux que d’autres, comme Inter Invest, Eiffel Investment Group, Isatis Capital ou Vatel Capital, dont les derniers fonds liquidés ont distribué entre 30 et 60% de plus-values (sans compter la réduction d’impôts).
Gestion : les frais prélevés tous les ans sur les montants placés peuvent excéder 4%
Entre les contraintes géographiques et les quotas de jeunes PME à respecter, la lourdeur de gestion de ces fonds entraîne des coûts prohibitifs : droits d’entrée, frais de distribution, de constitution… Il n’est pas rare que le total des ponctions excède 4% par an. Autrement dit, les frais administratifs auront grignoté 20% du capital placé au bout de cinq ans (le maximum légal est néanmoins de 30% pour toute la durée de vie du produit).
Notez aussi que, si le blocage de l’épargne est théoriquement de cinq ans, il est souvent prolongé de deux ou trois ans, le temps que le gérant trouve un repreneur à toutes les parts acquises.
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