Un rendement intéressant de 4,53% en moyenne en 2022, des revenus complémentaires et réguliers, doublés d’un risque relativement modéré… Tels sont les atouts des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Séduits, les épargnants y ont investi plus de 10 milliards d’euros en 2022, une collecte record pour ces fonds.

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Acheter des parts de SCPI permet de profiter du rendement de l’immobilier d’entreprise (bureaux, commerces, entrepôts, cliniques, hôtels,...), une classe d’actifs qui n’est normalement pas accessible aux particuliers. Le tout, sans aucun souci de gestion locative et pour un ticket d’entrée assez faible, dès 200 euros. En contrepartie, l’épargnant perçoit des revenus complémentaires, en général, trimestriels. Pourtant, le marché de l’immobilier tertiaire, le terrain de jeu favori des SCPI, connaît de fortes mutations. Crise sanitaire, inflation galopante, hausse des taux de crédit, changements des modes de consommation et même des habitudes de travail, nouvelles exigences environnementales… Des conséquences sont en effet à prévoir en 2023 sur le patrimoine des SCPI, sur les loyers qu’elles perçoivent et donc sur le rendement qui vous est offert. De quoi s’interroger sur leur pérennité comme placement de bon père de famille.

Attention à la baisse du prix des parts

Premier choc, la hausse des taux a entraîné une hausse du coût du financement pour les acheteurs. A cela s’ajoutent des prix immobiliers déjà élevés. Pour maintenir un certain niveau de rentabilité sur le marché de l’immobilier d'entreprise, les acheteurs proposent donc des baisses des prix. «Depuis octobre 2022, le marché immobilier d’entreprise s’est grippé», constate Nicolas Verdillon, directeur des investissements chez CBRE France.

Dans ce contexte, la valeur du patrimoine immobilier détenu par les SCPI, déterminée par des experts indépendants, est restée quasiment stable en 2022, mais gare à la suite! «Les prix des biens détenus par les SCPI n’ont baissé que de 2 à 3% l’an dernier dans l’Hexagone, alors qu’ils ont dévissé de -10% en Allemagne», explique Jean-Marc Coly, président de l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim). Mais, pour 2023, la situation est plus incertaine et la valeur des patrimoines pourrait accuser des baisses plus marquées. «Un ajustement de la valeur vénale de l’immobilier d’entreprise est à attendre et il n’y a pas de raison que les SCPI y échappent», explique Céline Mahinc, conseillère en gestion de patrimoine.

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