En 2024, les patients seront mis à contribution pour redresser les finances publiques. Le budget de la Sécu pour l’année prochaine prévoit en effet 1,3 milliard d’euros d’économies «attendues de la responsabilisation» de chacun, a rappelé le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, mardi 24 octobre, dans l'hémicycle de l’Assemblée nationale. Pour y parvenir, le gouvernement mise sur le doublement des franchises médicales et participations forfaitaires déduites des remboursements des médicaments et des consultations médicales, créées en 2008 sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Mais d’autres postes de dépenses de santé sont concernés, comme l’indique un document interne de la Direction de la Sécurité sociale (DSS), consulté par le député socialiste de l’Essonne Jérôme Guedj qui en a communiqué une synthèse à Capital.

La majeure partie de la presse a pourtant annoncé l’abandon de cette mesure, quelques heures avant l’examen du projet de loi par les députés au Palais Bourbon. La faute, sans doute, à une communication laborieuse. Si Bercy a expliqué, dès la présentation du budget de la Sécu pour 2024 en septembre, que la hausse des franchises, si elle a lieu, s'effectuera par décret, le ministre de la Santé et de la Prévention Aurélien Rousseau a brouillé les pistes, promettant que la mesure serait débattue au Parlement. Alors certes, le terme de «franchise médicale» ne figure à aucun endroit du texte long de 551 pages. Mais leur probable augmentation est - indirectement - incluse dans les chiffrages des recettes à réaliser l’année prochaine.

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