Une idée qui commence à prendre de l’ampleur. Alors que Patrick Martin, le patron du Medef, plaide pour une baisse des cotisations sociales des entreprises françaises, compensée par une hausse de la TVA, cette mesure a également reçu l’approbation de Mourad Boudjellal. «La fiscalité repose sur le coût du travail, un salarié payé 1 500 euros par mois, ça coûte à l'employeur 2 700 euros. Et avec une TVA sociale, on va augmenter son pouvoir d’achat», a déclaré l’entrepreneur sur l’antenne de RMC, dans l’émission Les Grandes Gueules.

L’ancien président du Rugby Club Toulonnais estime «qu’en augmentant le pouvoir d'achat sans augmenter la TVA, on augmente les recettes de TVA». «On va aussi augmenter le chiffre d'affaires des entreprises. On va récupérer de l'impôt sur les résultats des entreprises et le salaire des travailleurs», a-t-il ajouté. Selon lui, ce cercle vertueux permettrait de réduire le chômage. Or, «ce chômage de masse permet de conserver un coût du travail très bas. On sait le réduire, les solutions sont là, mais c'est un choix de conserver ce système parce qu'on a peur que cela fasse monter les salaires», relève l’éditeur de bandes dessinées.

La TVA est considérée comme l’impôt le plus injuste

François Bayrou a relancé cette piste de la TVA sociale, ce mardi, en demandant un «effort à tous les Français», tout en appelant les partenaires sociaux à «s’emparer de la question». D’après les estimations des spécialistes, une hausse de un point de la TVA permettrait de faire rentrer entre 11 et 13 milliards d’euros dans les caisses, une somme non négligeable. Mais cette TVA est considérée comme l’impôt le plus injuste, c’est pourquoi le Premier ministre avance à reculons et prend la question avec des pincettes. En effet, c’est dans le budget des ménages les plus modestes qu’elle pèse le plus.