L’Etat français doit faire des économies, rabâchent sans cesse François Bayrou et ses alliés. Une devise tant de fois répétées depuis de nombreux mois que les Français, eux aussi, ont l’économie facile. En effet, à force de les inquiéter de la dette monumentale du pays, ils épargnent toujours plus, par précaution d’un avenir plus sombre - du moins incertain.

Au printemps 2025, les Français comptaient sur le Livret A 444 milliards d’euros d’économies, et plus de 2000 milliards d'euros déposés sur les plans d’assurance-vie. «En juillet 2025, les cotisations en assurance vie s’élèvent à 17,9 milliards d’euros, en progression de + 10 %, soit + 1,6 milliard d’euros, par rapport à juillet 2024. Elles atteignent ainsi un niveau record sur un mois», indiquait notamment France Assureurs pour étayer ces chiffres. Selon les derniers chiffres de l’Insee, le taux d’épargne des ménages augmente de nouveau ce trimestre : il s’établit ainsi à 18,9 %, après 18,6 % au trimestre précédent.

Une option déjà dans les têtes ?

Avec de telles sommes, et dans le contexte actuel, faut-il mettre à contribution l’épargne des Français ? Telle est la question qui mérite d’être posée avec plus de 3300 milliards de dette française. Le gouvernement en place, bien que plus que jamais friable avec le vote de confiance du 8 septembre prochain, pourrait avoir l’idée de ponctionner dans l’épargne de ses citoyens.

D’ailleurs, depuis plusieurs mois, des pistes sont explorées pour faire de l'épargne des Français un levier du financement de l’hôpital, de la défense ou du modèle social, explique La Dépêche. Des projets qui restent extrêmement controversés et impopulaires. En plus de l’impôt, il n’est pas certain que le Français voudra sacrifier ses économies durement glanées.

Suivez en direct la déclaration de politique générale de François Bayrou avant un vote de confiance décisif pour le Premier ministre.