
C’est un (petit) coup de pouce à destination des demandeurs d’emploi. Le 25 juin dernier, le Conseil d’administration de l’Unédic, réunissant les organisations représentatives des salariés et des employeurs, a approuvé, à la majorité des voix, une revalorisation des allocations chômage de 0,5%. Cette augmentation, qui concerne tous les demandeurs d’emploi qui bénéficient des allocations de retour à l’emploi, entrera en vigueur mardi 1er juillet. «Cette décision prend en compte à la fois la situation économique actuelle et la nécessité de préserver l’équilibre financier du régime», a justifié l’Unedic dans un communiqué envoyé à la presse.
Conformément au règlement général d’assurance chômage, les administrateurs de l’Unédic ont en effet la possibilité de revaloriser les allocations. Ils ont ainsi décidé de réhausser de 0,5% le salaire journalier de référence (SRJ), qui sert de base base pour le calcul des allocations chômage. Il correspond au revenu moyen brut perçu par le demandeur d’emploi pendant une période de référence donnée, rapporté au nombre de jours travaillés. A noter que la revalorisation du salaire journalier de référence (SRJ) ne s'applique que si l'intégralité des rémunérations qui le composent sont anciennes d'au moins 6 mois.
Une hausse de 6 euros par mois
Pour illustrer les conséquence de cette hausse du SRJ sur le montant des allocations chômage, voici un exemple. Marie a 35 ans, elle a travaillé pendant deux ans en contrat à durée déterminée (CDD), à temps plein. Elle est allocataire de l’Assurance chômage depuis sept mois. En mai 2025, Marie n’a pas travaillé dans le mois et a bénéficié d’une allocation chômage de 1 200 euros par mois (40 euros x 30 jours). En juillet 2025, Marie percevra 1 206 euros d'allocation chômage (40,20 euros x 30 jours), soit une hausse de 6 euros par rapport au mois précédent.
Cette revalorisation des allocations chômage intervient quelques semaines après l’entrée en vigueur des nouvelles règles d'indemnisation. En effet, depuis le 1er avril 2025, le paiement des allocations chômage est mensualisé. Auparavant, les demandeurs d’emploi touchaient des indemnités journalières. Chaque mois, le montant de leurs indemnités variaient donc en fonction du nombre de jours dans le mois. Depuis le 1er avril, les chômeurs sont indemnisés chaque mois sur la base de 30 jours calendaires. Avec cette nouvelle règle, les demandeurs d’emploi ont perdu entre 5 et 6 jours d'indemnisation par an. Soit un manque à gagner de 235 euros à 282 euros brut par an pour un demandeur d’emploi qui touche l’allocation journalière moyenne, laquelle s'élevait en 2023 à 47 euros brut selon l’ex-Pôle emploi.

















