
Malgré des chiffres encourageants au mois de mai, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A sans activité est finalement en légère hausse, selon les chiffres dévoilés par le ministère du Travail et relayés par Ouest-France. Hors Mayotte, et après neutralisation de différents effets, la hausse est évaluée à 0,2%. Le nombre d’inscrits en catégorie A a pourtant baissé de 5,7% à 3,2 millions, d’après les chiffres du service statistique du ministère du Travail (Dares), grâce notamment à la loi plein-emploi, aux changements de règles d’actualisation et aux nouvelles règles en matière de sanction.
Mais comme les données sont neutralisées, la hausse atteint 0,2%, ce qui reflète mieux «la situation conjoncturelle du marché du travail», selon la Dares. En supprimant ces effets au deuxième trimestre, le nombre de demandeurs d'emploi augmente de 0,9% pour les catégories A, B et C (activité réduite incluse). Toutefois, avec les effets, on compte une baisse de 2,2% à 5,6 millions.
Le gouvernement veut «favoriser le retour rapide en emploi»
L’inscription automatique sur les listes des bénéficiaires du RSA, prévue par la loi plein-emploi, a chamboulé les chiffres des inscrits à France Travail depuis janvier. Il faut ajouter à cela les effets des changements de règles d’actualisation, un temps automatique pour certains nouveaux inscrits, ainsi que le décret instaurant un nouveau régime de sanctions en cas de manquements entré en vigueur en juin. Alors qu’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage se prépare, le gouvernement a affiché son objectif de «favoriser le retour rapide en emploi».
Comme le rappelle RMC, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a rappelé la nécessité d'affiner «l'éligibilité, la durée maximale d'indemnisation et les conditions d'indemnisation des ruptures conventionnelles, objets de beaucoup d'abus». Pour le gouvernement, cette réforme se justifie par la «dégradation» de la trajectoire financière de l'Unédic, gérant le régime d'assurance chômage, mais également un taux de chômage qui «reste stable» et la persistance d'emplois non pourvus.


















