Je n’ai jamais raconté cette histoire mais, aujourd’hui, il y a prescription. Alors, c’est parti : j’ai sciemment transformé le pot de départ de Stéphanie S. en orgie. A l’époque, au début des années 2000, j’étais DRH d’une société d’assurances à Niort et j’organisais les pots chaque fois qu’un collaborateur nous quittait. Ces rituels étaient sinistres de conformisme et d’ennui. Assiettes en carton, cacahouètes minables, biftons dans une enveloppe pour offrir des bons d’achat chez Darty. Stéphanie S. était notre directrice juridique. Au bout de cinq ans, l’essentiel de son bilan était de nous avoir empêchés d’agir en se servant du droit. Le DG, un trouillard, l’avait laissé prendre le pouvoir. J’avais promis un pot de départ hors norme et flatté pour cela la vanité de la dame. J’avais donc réservé notre toit-terrasse et pris l’initiative d’un barbecue, pourtant interdit par notre règlement intérieur. Surtout, j’avais promis de l’alcool, beaucoup d’alcool, ce à quoi le DG m’avait répondu «Pas vu pas pris, je ne veux rien savoir».

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