Une franche remise en question ! Après avoir évolué pendant plus de dix ans à des postes de manager marketing et commercial chez LG et Microsoft, Agnès Dufourneau s’est lancée dans un MBA au pôle Léonard-de-Vinci (92). L’objectif de la quadra : se former pour monter sa propre structure de conseil en marketing numérique. «C’est une prise de risque de quitter un emploi dans un grand groupe, mais j’avais envie d’apprendre de nouvelles choses et de me confronter à un nouveau challenge», résume-t-elle. Trois ans plus tard, elle pilote en solo sa propre agence. Pari réussi. Comme Agnès Dufourneau, de plus en plus de cadres éprouvent le besoin de «retourner sur les bancs de l’école». Selon un sondage BVA (2022), une nette majorité d’actifs (60%) ont suivi une formation de leur propre initiative. Sept points de plus qu’en 2021.

Bien choisir son programme et son format de formation

Mais, face à une offre pléthorique, le choix peut s’avérer délicat. MBA, Executive MBA, masters, programmes courts… comment trouver la bonne formation? Cela demande d’abord un vrai travail de réflexion sur ses objectifs profonds. Pour changer de trajectoire professionnelle, accéder à des postes de direction ou créer une entreprise, MBA, Executive MBA et d’autres programmes diplômants, le plus souvent dispensés en grandes écoles, sont les voies les plus appropriées. S’il s’agit juste de revisiter son expertise, compléter ses compétences techniques, développer ses «soft skills», des formations courtes, type certification, peuvent très bien faire l’affaire.

Elles durent une dizaine de jours au maximum. «Avec l’accélération du numérique, des cadres en milieu de carrière qui vont devoir travailler encore quinze ou vingt ans se hâtent de se remettre à niveau dans un environnement qui se transforme en permanence», explique Cécile Arragon, directrice business development du département Executive Education à HEC Paris. Néanmoins, les temps sont propices à des changements plus radicaux. Pandémie, guerre en Ukraine, évolution des technologies et des modes de travail… dans un monde de plus en plus incertain, les raisons d’un retour aux études sont multiples. «En plus de mettre à jour ses compétences, on veut aller chercher du réseau, un diplôme sécurisant qui certifie des compétences ou un temps de respiration pour réfléchir à sa deuxième partie de carrière», poursuit Cécile Arragon.

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