Un projet mûr à point

Sylvie Boes, 55 ans, passée de la compta à la direction de magasins bio, fondatrice de la licence L'Instant vrac

Il aura fallu plus de dix ans à Sylvie Boes, qui s’occupait de gestion et de comptabilité dans une SSII parisienne, pour mener à terme sa reconversion. «A 42 ans, j’ai ressenti le besoin de faire un bilan de compétences. Il a confirmé que j’étais très loin de mes aspirations profondes.» Son envie d’harmonie avec la nature fait émerger l’idée d’un commerce de produits biologiques. Sylvie suit alors une formation d’une année de vendeuse spécialisée en bio et découvre la vie de patron de magasin lors d’un stage dans un Biocoop. Mais le moment n’est pas propice au lancement d’une boutique. «Le modèle dominant en 2008, c’était la grande surface.» Elle reprend son emploi et tient bon grâce au soutien d’un nouveau compagnon et un changement de direction à la SSII. En 2017, la société est rachetée, l’ambiance se détériore et Sylvie sent qu’elle ne peut plus rester.

«J'avais 51 ans et mon projet avait mûri. En plus de l’alimentation bio, je voulais aller au bout de la logique en vendant sans emballage : du bio, du local, en vrac !» Le marché aussi a évolué et Sylvie croit désormais à sa petite boutique en centre-ville. Elle l’ouvre en 2018 à Rambouillet (Yvelines). Immédiatement, c’est le carton. Elle embauche bientôt une vendeuse et, en 2020, son compagnon, cadre dans l’informatique récemment licencié, devient son associé et ouvre une seconde boutique à Dourdan. Cette année, ils ont créé une licence, L’Instant vrac, et deux prétendants sont déjà sur les rangs pour ouvrir leur propre boutique.

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