Les Français dorment de moins en moins. Le constat est inquiétant, a dévoilé RMC lundi 21 juillet en relayant une étude de l'observatoire de la Santé et de la Longévité Withings. En moyenne, en cinq ans, les Français ont perdu 41 minutes de sommeil et dorment sept heures et seize minutes. Or, cela présente des risques pour la santé. Dans le cadre de la présentation d’une feuille de route interministérielle «en faveur d’un sommeil de qualité», le ministre de la Santé s’est déclaré «très favorable à la sieste de façon générale, qu’elle soit dans le milieu professionnel ou à l’école», rapporte Le Parisien.

Cette sortie n’est pas une injonction aux entreprises. Toutefois, Yannick Neuder a souhaité, «dans la mesure du possible», que les entreprises, «comme beaucoup le font déjà spontanément (d’aménager) des espaces de pause, des espaces calmes qui permettent aux salariés de faire des micro-siestes». Le ministre de la Santé et de l'Accès aux soins concède qu’il n’y aura pas de «recommandation proprement dite du ministère de la Santé vis-à-vis des employeurs».

Les effets réparateurs de la microsieste

Le ministre ne souhaite pas de «mesures irréalisables», mais insiste sur le fait que des sociétés proposent et «ont déjà réfléchi à ces questions-là» dans le cadre de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Plutôt que de la stigmatiser, Yannick Neuder veut faire de la sieste «quelque chose de plutôt positif».

Nos confrères citent également l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) qui estime qu’une microsieste de quinze à vingt minutes a «des effets bénéfiques immédiats». Les effets seraient nombreux, de la concentration à la vigilance, en passant par la diminution des erreurs ou des accidents du travail. Si un Français sur cinq dort moins de six heures, le problème du sommeil vient du plus jeune âge : 30 à 70% des enfants manqueraient de sommeil.

«Il faut faire en sorte qu’il puisse y avoir ces temps de repos pour l’enfance, car ils sont extrêmement importants», a martelé le ministre de la Santé. Pour parer à ce problème, le ministère prévoit de renforcer la prévention et la formation des professionnels.