
Redmond, une Américaine de 54 ans, avait monté un stratagème qui a fonctionné à la perfection pendant vingt-cinq ans. Pendant cette période, elle a usurpé l’identité de sa mère, morte, pour recevoir sa pension de retraite. Au total, l’Américaine a reçu 360.000 dollars, soit 307.000 euros, selon un communiqué de la police du Minnesota, relayé par Midi Libre. «Le stratagème de Redmond était éhonté», a insisté le procureur lors de l’audience. Une histoire qui reflète les failles d'un système, où il a fallu un quart de siècle aux contrôles pour révéler l’escroquerie.
Pour mettre en place sa stratégie, Redmond a d’abord commencé par un appel à la Social Security Administration après la mort de sa mère pour se renseigner sur la marche à suivre. Elle a ainsi demandé les démarches à effectuer en cas de décès de sa mère. La réponse était simple : il suffisait de déclarer officiellement le décès. Et Redmond ne l’a jamais fait, en choisissant de se taire pendant vingt-cinq ans. Elle n’a d’ailleurs jamais rappelé non plus pour admettre que sa mère était déjà décédée. Les versements ont ensuite continué, et Redmond les a laissés se poursuivre pendant tout ce temps.
Vingt-cinq ans de fraude, un an de prison ferme
«Pendant vingt-cinq ans, elle s’est fait passer pour sa mère décédée pour voler plus de 360.000 dollars de prestations de sécurité sociale», résume le procureur fédéral par intérim, Joseph H. Thomson. Une stratégie à très long terme donc, et les virements mensuels n’ont jamais alerté qui que ce soit. Le mensonge est ensuite devenu habituel, puis Redmond est devenue dépendante financièrement de ces virements.
Finalement, les enquêteurs ont réussi à mettre un terme à cette escroquerie. Pendant le procès, le procureur a replacé ce cas dans le contexte plus large de la crise des fraudes qui frappe le Minnesota. En conclusion, Redmond a été condamnée à un an de prison ferme et à une année supplémentaire de liberté surveillée.


















