
Une nouvelle catégorie d’expatriés rejoint de plus en plus la France, un peu inattendue : les retraités américains. Selon Le Monde, ces retraités nous rejoignent pour notre système de santé, qu’ils trouvent plus stable. En fait, en 1995, une convention signée entre les deux pays permet aux ressortissants américains de bénéficier de la Sécurité sociale, sans payer d’impôts sur le revenu. Et cette situation séduit de plus en plus d’Américains.
C’est le cas de Chiara, interrogée par Le Monde. Originaire du Connecticut, elle raconte se sentir traitée «comme un œuf de Fabergé», et n’être «pas riche du tout», mais vivre «grâce aux prestations de la Sécurité sociale». C’est le cas aussi de nombreux autres retraités Américains, qui rejoignent la France pour pouvoir soigner une maladie chronique en déboursant moins d’argent, ou pouvoir consulter d’excellents médecins.
Une faille dans la loi qui fait débat
Mais pourquoi peuvent-ils profiter de la Sécurité sociale, sans payer un seul impôt sur le revenu ? La réponse se trouve dans une réforme de 2016, qui instaure la protection universelle maladie (PUMA) pour les titulaires d’un visa long séjour, qui vaut pour titre de séjour. Concrètement, un retraité étranger doit donc prouver qu’il a des revenus au moins à hauteur du Smic, et une assurance santé qui couvre 30.000 euros de dépenses médicales, pour pouvoir bénéficier d’une carte Vitale, après trois mois de résidence permanente en France.
Mais cette générosité de notre système social fait beaucoup débat, notamment chez les députés à l'approche de l'adoption du budget 2026. D’ailleurs, le député Horizons François Gernigon demande justement à réformer cette loi, et à mettre en place une cotisation spéciale pour les étrangers non actifs ayant un visa long, et notamment ceux qui sont atteints de maladies coûteuses. L’amendement a été déposé juste avant le débat budgétaire.

















