
Un paradoxe qui repose sur des mécanismes de solidarité nationale. Toucher une pension de retraite sans jamais avoir travaillé peut sembler improbable. Pourtant, en France, plusieurs dispositifs permettent à des personnes sans carrière professionnelle de bénéficier d’un revenu à la retraite, sous certaines conditions strictes.
Le principal levier est l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), une aide sociale spécifique qui garantit un minimum de ressources aux seniors les plus modestes. Mais d’autres mécanismes existent pour valider des droits sans emploi, notamment à travers des trimestres assimilés, rapporte Presse Citron le 25 avril qui relaie une information de Planet.fr.
L’Aspa, un minimum vieillesse sous conditions
L’Aspa est versée aux personnes âgées d’au moins 65 ans (ou 62 ans en cas d’inaptitude reconnue), sans lien direct avec une activité professionnelle antérieure. En 2025, le montant maximal atteint :
- 1 034,28 euros par mois pour une personne seule,
- 1 605,73 euros pour un couple.
Pour en bénéficier, il faut :
- Résider au moins 9 mois par an en France,
- Respecter un plafond de ressources, fixé à 12 411,44 euros par an pour une personne seule et 19 268,80 euros pour un couple,
- Avoir sollicité toutes les pensions existantes, y compris celles provenant de l’étranger ou par réversion.
Il est important de noter que les démarches sont plus complexes pour les étrangers, avec des exigences supplémentaires de durée de séjour.
Des trimestres de retraite sans emploi : maternité, maladie, chômage
Au-delà de l’Aspa, certaines périodes de vie non professionnelles permettent de valider des trimestres pour la retraite, sans avoir exercé d’activité rémunérée. Parmi ces situations dites «assimilées» figurent :
- La maternité ou l’adoption,
- L’éducation d’enfants,
- Les arrêts maladie, accidents du travail ou invalidité,
- Le service militaire ou civil,
- Le chômage indemnisé ou non,
- La formation professionnelle.
Ainsi, une personne ayant élevé plusieurs enfants ou ayant subi de longues maladies peut ouvrir des droits à une pension, même sans emploi stable.
Des dispositifs spécifiques pour les aidants familiaux et parents au foyer
Un autre outil peu connu est l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF). Financé par la CAF, ce dispositif permet d’acquérir des trimestres de retraite tout en s’occupant d’enfants ou de proches dépendants, sous conditions de ressources.
Par ailleurs, les personnes handicapées peuvent également bénéficier de droits spécifiques pour assurer leur sécurité financière à la retraite. Ces mécanismes traduisent la volonté du système français de reconnaître les carrières «invisibles», essentielles au tissu social.
PER : >> Notre service - Comparez les performances des plans d’épargne retraite (PER) grâce à notre simulateur
















