François Asselin l'assure : il est ouvert au dialogue. C'est ce qu'il a réaffirmé mardi 7 janvier à l'occasion de son entretien avec le Premier ministre François Bayrou, qui a initié une série de rencontres avec les partenaires sociaux pour discuter de la réforme des retraites. Le président de la CPME s'est dit prêt à échanger avec les syndicats d'une amélioration de la réforme, relaient Les Échos. Et il évoque un volet en particulier qui, selon lui, pourrait mettre tout le monde d'accord : l'usure professionnelle.

Sur ce sujet, déclare François Asselin, «on a une toute petite marge de manœuvre» financière, avec les excédents liés au Fonds d'investissement dans la prévention de l'usure professionnelle (FIPU) : «Pour ces métiers, si on anticipe les choses et qu'on traite le sujet en milieu de carrière, il y a des choses à faire, et on sait les faire.» Il n'a donc aucun doute là-dessus : la discussion sera constructive. Il reste un point, cependant, sur lequel il ne se fait aucune illusion tant les débats sont tendus dans les classes politique et syndicale : l'âge de départ en retraite.

Âge de départ : «La question du financement se pose»

«Nous connaissons les contraintes budgétaires et savons que nous ne pouvons faire miroiter aux Français des promesses qu'on ne pourra jamais tenir», juge le président de la CPME. Et de trancher : «Si on voulait revenir sur l'âge de départ en retraite, se poserait immédiatement la question du financement, d'autant qu'on sait déjà que l'actuelle réforme n'aura pas de point d'équilibre à partir de 2030». François Asselin a par ailleurs annoncé à François Bayrou que la CPME était prête, dans le futur projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), à «accepter le dernier arbitrage sur les allègements de charges sociales, même s'il était perfectible, car il protège le tissu des PME».