En matière de réforme des retraites, les dirigeants Français n’ont jamais manqué d’imagination. Depuis les années 90, plusieurs leviers ont été activés pour rétablir les finances du régime : l’âge de départ, le taux de cotisation et le niveau des pensions. Le choix dépend des effets escomptés mais aussi du risque que vous prenez en matière d’acceptation sociale. Si quelques mesures techniques peuvent quasiment passer inaperçues, toucher à l’âge de départ à la retraite est beaucoup plus sensible.

Dans les années 90, ce sont principalement les leviers de la cotisation et des pensions qui ont été utilisés. Lors de la réforme de 1993 d’Édouard Balladur, les cotisations ont été relevées pour la retraite de base. “Lorsque vous augmentez le taux des cotisations productrices de droit pour votre retraite, vous augmentez immédiatement les ressources mais vous créez aussi des droits nouveaux”, précise Jean-Jacques Marette, ancien directeur général de l’Agirc-Arrco. “C’est un effet différé car mécaniquement les nouveaux retraités auront une pension plus élevée”, ajoute-t-il.

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