
Ces constructeurs le regrettent sans doute amèrement… De nombreux fabricants de voitures dans le monde ont cédé à la promesse du japonais Takata de fournir des airbags innovants et moins chers que la concurrence, afin d’équiper leurs modèles au début des années 2000. Sauf que son nouveau procédé à base de nitrate d’ammonium a conduit à l’origine d’un des plus grands scandales mondiaux de l’industrie automobile et à la faillite de l'équipementier. La conception de ces dispositifs de sécurité présentait un grave défaut, au point d’exploser sur un simple choc dans des conditions de climats chauds et humides et de projeter des morceaux métalliques, pouvant provoquer des blessures graves chez les conducteurs, voire mortelles.
Les premiers rappels de véhicules ont été déclenchés par Toyota et Honda dans les années 2010 après des accidents mortels survenus aux Etats-Unis et en Asie, et les derniers ont été organisés tout récemment en février 2025 pour une énième campagne chez Citroën et DS (du groupe Stellantis), demandant aux automobilistes d’arrêter de conduire leur C3 ou DS3 immédiatement. Procès, amendes, scandales, Takata s’est effondré en 2017, après avoir représenté près de 20% du marché des airbags. Au total, une trentaine de constructeurs sont concernés par ces airbags défectueux et ont dû rappeler plus de 100 millions de véhicules à réparer. D'ailleurs, le groupe Volkswagen a demandé la semaine dernière à 250 000 clients français de ne plus conduire leur voiture, rendue dangereuse par ces airbags défaillants. Autres marques épinglées dans une moindre mesure, Audi, BMW, Mercedes et même… Ferrari.
Renault et Peugeot ont évité le fiasco des rappels d'airbags
Malgré des coûts attractifs, quelques marques ont eu la bonne idée de dire non et demeurent épargnées par la crise. Renault, par exemple, n’a jamais eu recours à ces dispositifs. Selon une enquête de Radio France, un ancien responsable sécurité du constructeur français aurait refusé d’utiliser ces coussins gonflables, conscient des risques associés à ce composé chimique. Si cette affaire colle à la peau du groupe Stellantis, sa marque Peugeot a évité le fiasco, puisqu’un seul de ses modèles sur toute sa gamme avait été équipé, la Ion, qui s’est toutefois vraiment très peu vendue. Fiat n’est également pas concernée. A cette époque, Volvo a privilégié d’autres fournisseurs pour ses systèmes de sécurité, l'exemptant aujourd'hui de tout rappel massif. Parmi les épargnées, on retrouve enfin des marques asiatiques, comme Hyundai et Kia, qui n’ont jamais eu recours à Takata.
La liste des marques automobiles qui n’ont pas utilisé d’airbags Takata :
Abarth
Alfa Romeo
Alpine
Aston Martin
Bentley
Chevrolet (hors modèles importés)
Cupra
Dacia
Fiat
Hyundai
Infiniti (hors modèles importés)
Kia
Lamborghini
Lotus
Maserati
McLaren
MG
Mini
Porsche
Renault
Rolls-Royce
Rover
Smart
Ssangyong
Volvo
>> Ne ratez rien de l’actualité de l’automobile en vous abonnant à notre newsletter auto















