
Freinage automatique d’urgence, maintien dans la voie, lecture des panneaux de signalisation, surveillance d'angle mort, alerte de dépassement de vitesse ou d’inattention du conducteur, vous l’avez sans doute remarqué, votre voiture vous «parle», vous avertit, vous corrige… souvent à l’envi. En effet, les nouveaux modèles sont truffés de capteurs, de radars et autres caméras. Résultat : des alarmes visuelles, sonores ou vibrantes vous assaillent de toute part lorsque vous prenez le volant. Souvent pour vous éviter de glisser sur la voie d’à côté, de vous endormir, de trop coller le véhicule de devant ou de rouler trop vite. Ces systèmes électroniques et technologiques dits d’Adas, pour «aides à la conduite», peuvent rendre fous, et sont souvent trop intrusifs et intempestifs, quand ils ne heurtent pas la sensibilité des conducteurs. Mais, selon les constructeurs, ils sont nécessaires à votre sécurité et celle de vos passagers, et demeurent obligatoires.
Vous pouvez désactiver les aides à la conduite avec un seul bouton
Depuis juillet 2024, la Commission européenne impose en effet aux industriels, via la réglementation GSR2 (Global Safety Regulation 2), d’équiper de série tous les nouveaux véhicules vendus à plus de 1500 exemplaires en Europe d’un certain nombre de systèmes d’aides à la conduite. Sauf qu'il y a une faille. Certes obligatoires, et devant être activées à chaque démarrage du véhicule, ces assistances peuvent être désactivées en cours de route… Lors d’une récente rencontre avec le patron de Citroën (groupe Stellantis), Xavier Chardon parlait justement de ce paradoxe : «nous avons 20% de nos ingénieurs qui travaillent sur les nouvelles normes, ces technologies dont la plupart des clients se contrefichent et désactivent». Force est de constater que les constructeurs entendent les doléances de leurs clients et se débrouillent pour leur proposer une astuce pour fermer le clapet à tous ces bip-bip. Par exemple, le nouveau Citroën C5 Aircross permet effectivement, avec un seul bouton situé sur la console centrale juste en-dessous de l’écran tactile, de désactiver l’ensemble des aides à la conduite en le pressant seulement trois secondes. Avouons-le, c’est appréciable. Renault ne s’est pas non plus privé sur sa nouvelle Clio 6, en installant à gauche du volant sa fonction «My Safety», vous permettant également de désactiver ou d'activer de manière groupée un ensemble de fonctions d'aides à la conduite.
Mais que valent réellement ces systèmes électroniques d’assistance ? Et dans quel cas un conducteur décide-t-il de les désactiver ? C’est ici que votre voix entre en compte : nous lançons un appel à témoignages pour savoir si vous vous plaignez aussi de cet excès d’électronique embarquée. Est-ce trop intrusif pour vous ? Avez-vous déjà désactivé une ou plusieurs aides électroniques (alerte de franchissement de ligne, régulateur adaptatif, correction active de trajectoire, freinage automatique, etc.) ? Est-ce pour éviter une alerte erronée, une correction agressive, ou pour reprendre la “main” dans des conditions spécifiques ? Est-ce donc plus confortable ? Craignez-vous que cette désactivation mette involontairement en danger votre sécurité routière ? Quelle devrait être la liberté du conducteur face à ces systèmes d’assistance ?
Vos témoignages seront précieux, alors vous pouvez nous écrire à l’adresse email dédiée : [email protected].
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