
Douze millions : c'est le nombre de petits colis à faible valeur entrant chaque jour dans les pays de l'Union européenne (UE) et distribués chez les 70% d'Européens faisant des achats en ligne. Environ 91% de ces petits paquets voyagent depuis la Chine et sont expédiés par des plateformes telles que Temu ou Shein, rappelle Le Monde. Un phénomène en nette croissance puisque le nombre de ces colis a doublé entre 2023 et 2024. Ces chiffres ont été détaillés par Henna Virkkunen, vice-présidente de la Commission, à l'occasion d'une conférence de presse ce 5 février.
Problème : ces millions de colis submergent les services des douanes. Car certains ne respectent pas les normes européennes ou représentent un danger pour le consommateur. Ces derniers mois, des signalements ont notamment été effectués sur des chauffages d'appoint mal conçus, des jouets avec des risques d'ingestion ou encore des produits chimiques dans les cosmétiques. Face à cela, l'UE a décidé d'agir et envisage donc d'imposer des frais de traitement. Des amendes, en somme, visant les plateformes concernées en cas de violations avérées.
Concurrence déloyale face aux commerces qui respectent les normes
Selon Henna Virkkunen, l'enjeu n'est pas que sanitaire. Ces produits non respectueux des normes de l'UE ont un impact sur l’environnement, sans oublier la concurrence qu'ils représentent vis à vis des entreprises plus vertueuses. Avec les sommes collectées via la taxation de ces petits colis, l'UE souhaite «faire face aux coûts croissants» des contrôles, explique la Commission, qui a par ailleurs, confirmé le lancement d’une enquête contre le site de vente Shein. Ces nouveaux frais de traitement doivent être discutés et approuvés par les Etats membres et le Parlement européen. On ignore encore quelles sommes sont envisagées.


















