
Il vous est peut-être arrivé de vous retrouver déconfit à la caisse d'un supermarché au moment de vouloir payer vos achats alimentaires en titres-restaurant, devant le refus affiché par le terminal de paiement. C'est que vous avez décidé de faire vos courses un dimanche ou un jour férié. Et dans ces cas-là, en effet, ça coince. Car comme le rappelle Presse Citron, les titres-restos sont utilisables du lundi au samedi par les 5,4 millions de Français qui en ont à disposition. A moins d'une dérogation de l'entreprise, il n'y a pas d'exception à la règle.
Mais le Syndicat National de l’Alimentation et de la Restauration Rapide (SNARR) a bien l'intention de faire bouger les lignes. Et si l'idée de permettre une utilisation des titres-restaurants les dimanches et jours fériés n'est pas neuve, le gouvernement se montre désormais un peu moins réticent. Peut-être à la vue des sondages sur le sujet. Le plus récent, mené par Odoxa, révèle que 67% des personnes interrogées se disent favorables à cette mesure. Ceux qui bénéficient de titres-restos sont 85% à souhaiter étendre leur utilisation.
Pour près de la moitié des sondés, cette mesure permettrait une amélioration du pouvoir d'achat
Sans surprise, l'argument du pouvoir d'achat entre prioritairement en compte dans ces résultats. Près de la moitié des sondés estiment que cette réforme leur permettrait de mettre du beurre dans les épinards – surtout s'ils peuvent les payer en titres-restos. 32% affirment que cela leur donnerait l’occasion d’aller plus régulièrement au restaurant. Le ministère de l’Économie se dit «ouvert». Les restaurateurs, nettement moins. Car les dimanches et jours fériés ramènent du monde dans leurs salles. Et selon le Huffington Post, ils n'ont pas envie de subir les commissions prélevées sur les tickets. La liberté des restaurateurs d'accepter ou non ce type de paiement ces jours-là permettrait-elle de mettre tout le monde d'accord ? L'avenir – sans doute proche – nous le dira.














