La famille des Galaxy brille grâce aux Galaxy S, mais ne nous y trompons pas, ce sont les Galaxy A qui portent le gros de l’effort. Stratégiques par leur positionnement, les Galaxy A5x visent le haut du moyen de gamme. Un exercice périlleux qui demande de trouver l’équilibre entre prix, performance et prestation générale. Cette année, le Galaxy A56 5G paraît vouloir s’imposer au sein d’une offre pléthorique et musclée… Il semble même vouloir chatouiller un peu le haut de gamme. Au point de pouvoir intégrer notre guide des meilleurs smartphones à moins de 500 euros ?

Design : presque du haut de gamme… (5/5)

Samsung s’est lancé dans une grande démarche d’unification du design de ses smartphones. L’entrée de gamme en bénéficie, notamment le Galaxy A16, et c’est désormais au tour du milieu de gamme avec l’A56. Au-delà de la finition qui est excellente, même si elle ne peut totalement rivaliser avec celle du Galaxy S25, l’apparence du Galaxy A56 est très agréable, à l’œil et en main. L’appareil est légèrement plus grand que son aîné, et donc pas compact du tout, mais il est plus fin. Les bords bien verticaux et doux assurent une bonne préhension. D’autant que l’A56 est bien plus léger que l’A55 et passe sous la barre des 200 g.

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Pour autant, ici ne règne pas le plastique. Samsung mise sur du verre Gorilla Glass Victus+ à l’avant et à l’arrière, avec un cerclage métallique brossé très agréable.

À l’avant, l’écran occupe largement l’espace. Et à l’arrière, un îlot encapsule les trois modules caméras sans déséquilibrer l’appareil en main. Évidemment, posé à plat, la donne est différente.

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Bref, il est rare d’avoir une impression aussi haut de gamme avec un appareil milieu de gamme (499 euros, tout de même), alors autant le souligner…

Connectique : les choix du milieu de gamme (4/5)

Comme son nom complet l’indique, le Galaxy A56 5G est compatible avec le dernier standard de communication cellulaire, voilà qui devrait garantir de meilleurs débits et une certaine pérennité des usages. Il embarque deux emplacements nanoSIM et est aussi compatible avec les eSIM.
Mais pour le reste, milieu de gamme oblige, Samsung a fait de nombreuses concessions.

Le Wi-Fi est « 6 » seulement, ce qui est regrettable. Pour l’effet de gamme, et puisque les S25 sont désormais tous compatibles avec le Wi-Fi 7, adopter le Wi-Fi 6E aurait été un geste appréciable. Le module Bluetooth est compatible avec la version 5.3 du standard, et le port USB-C est estampillé 2.0 seulement – pas de débits ultra-rapides, donc.

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Le lecteur d’empreintes digitales, optique et placé sous l’écran, est efficace et réactif. Rien à redire.

Écran : un juste milieu… de gamme (4,5/5)

Le fleuron milieu de gamme de Samsung voit son écran grandir un tout petit peu cette année. Sa diagonale passe à 6,7 pouces contre 6,6 l’an dernier. Plus de surface d’affichage donc, et la dalle couvre 87,7% de la face avant, malgré des bordures assez marquées. La définition Full HD+ reste identique.

La dalle retenue est bien entendu OLED, Super AMOLED, même. Les noirs sont donc parfaits, et le taux de contraste réputé infini. En revanche, milieu de gamme oblige, pas de LTPO ici. Néanmoins, le taux de rafraîchissement peut être ajusté automatiquement entre 60 et 120 Hz. Vous pouvez si vous préférez basculer sur un rafraîchissement à seulement 60 Hz afin d’économiser la batterie de l’appareil, vous perdrez alors légèrement en confort visuel.

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Samsung annonce un pic lumineux à 1 900 cd/m2, nous avons relevé 1734 cd/m2 – de quoi continuer d’assurer le spectacle en plein soleil. Le géant coréen pointe également une luminosité haute à 1 200 cd/m2. Nous l’avons mesurée à 1 152 cd/m2, tout près de la promesse, donc.

Enfin, nous avons mesuré la justesse colorimétrique de la dalle. Avec un Delta E de 2,77, le Galaxy A56 5G obtient un résultat excellent, les couleurs produites sont fidèles, suffisamment en tout cas pour ne pas franchir le seuil de 3 au-delà duquel l’œil humain note une différence entre la vraie couleur et celle affichée.

Avec cette dalle vaste et lumineuse, Samsung assure en tout cas un bon confort d’utilisation, quel que soit l’environnement lumineux.

Performances : une configuration solide, de beaux gains (4/5)

Les puces Exynos haut de gamme n’ont pas toujours eu bonne presse, quand elles étaient comparées à celles de Qualcomm. En l’occurrence, l’A56 5G embarque une puce milieu de gamme, l’Exynos 1580. Les performances assurées sont bonnes, aucun ralentissement n’est à signaler, et les jeux tournent bien. Le gain par rapport à la génération précédente pour la partie GPU est colossal, et c’est clairement une bonne nouvelle pour ceux qui aiment jouer sereinement sans se ruiner. Malgré la chambre de refroidissement conséquente, le smartphone a tendance à chauffer un peu lors de longs efforts intenses, mais cela ne nuit pas vraiment aux capacités du Galaxy.

Au quotidien, l’interface d’Android 15/One UI 7 est fluide, agréable, et Samsung se permet même de glisser quelques fonctions intelligentes. Bien sûr, on n’en a pas autant que sur les S25, mais on trouve néanmoins le fameux Circle to Search, l’omniprésente gomme magique, la très utile Meilleure pose, qui vous sauvera plus d’une photo de groupe, et l’incontournable Gemini, de Google. On sent qu’on n’a pas forcément la puissance des Galaxy S, mais les résultats sont plutôt probants.

Le géant coréen glisse aussi la Now Bar, introduite avec les S25, qui affiche des informations contextuelles sur l’écran d’accueil. Bref, on a presque une impression d’expérience haut de gamme avec ce Galaxy A56 5G.

On reprochera toutefois à Samsung de préinstaller des applications. Elles ne sont pas nombreuses, ni de qualité douteuse, mais entre celles de Google, celles de Samsung, plus celles-ci, l’impression d’un ménage nécessaire s’impose.

Photo : des sacrifices, mais pas que (3,5/5)

Comme les smartphones haut de gamme se distinguent historiquement du milieu de gamme par leur partie photo, et maintenant IA, il est assez logique que la partition photographique d’un smartphone milieu de gamme soit un terrain de sacrifices, ou tout du moins de concessions.

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En l’occurrence, celle du Galaxy A56 5G se compose de trois modules, a priori identiques à ceux de la génération précédente, dont deux seulement méritent l’attention. Le module principal, grand-angle (50 Mpix, f/1.8), et l’ultra-grand-angle (12 Mpx, f/2.2). Le premier affiche un beau niveau de détail, un piqué correct et des couleurs vives, mais agréables en pleine lumière.

En basse lumière, Samsung arrive à contenir le bruit numérique, qui se manifeste surtout au-delà de 1 600 ISO. Il sème alors un brouillard diffus sur les clichés, gommant les détails, diluant les nuances. L’utilisation du mode photo de nuit s’impose et s’il souffre d’une petite tendance au lissage des surfaces. Le résultat est plutôt probant, avec des détails qui sont bien préservés, pour ne pas dire restaurés.

L’ultra-grand-angle est sans surprise moins bon. À commencer par les distorsions angulaires qui ne sont pas suffisamment corrigées. Les couleurs sont plutôt bonnes, agréables toujours. Le niveau de détail n’est pas très bon, même en pleine lumière. Quand la lumière manque, que les ISO montent et que le bruit s’invite, ce ne sont plus des clichés, mais des aquarelles pâlichonnes que produit le Galaxy A56 5G.

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Alors oui, l’A56 ne brille pas en photo, et ce n’est pas le smartphone qui immortalisera le mieux vos vacances à l’autre bout du monde ou vos soirées à l’ambiance tamisée. Mais, grâce aux corrections numériques, le grand-angle tient la route, l’ultra-grand-angle tente de donner le change, et le mode macro fait de la figuration…

Autonomie : du mieux, partout (4,5/5)

On prend une batterie de même capacité, et on recommence. C’est ce qu’a dû se dire Samsung. Néanmoins, si les 5 000 mAh sont toujours là, la puce est moins gourmande en énergie et Samsung a dû davantage optimiser le logiciel.

Au quotidien, le Galaxy A56 5G tient toujours une journée sans encombre, si vous l’utilisez de manière raisonnable – un usage intensif en jeu ou GPS réduira son endurance rapidement. Quoi qu’il en soit, dans le cadre de notre test de streaming vidéo en 4K, nous l’avons vu tenir 22h26 (contre 18h06 pour la génération précédente). Cette performance le classe parmi les bons élèves, mais pas parmi les rois de l’endurance du milieu de gamme. Le Honor Magic7 Lite fait toujours mieux en la matière.

Samsung a donc amélioré l’autonomie de son smartphone, mais il a aussi fait en sorte qu’il soit compatible avec une puissance de charge plus performante. On passe ainsi d’un petit 25 W à un plus satisfaisant 45 W. Avec un chargeur Samsung compatible, non fourni avec l’appareil, nous avons ainsi atteint les 50% de charge en 16 minutes et les 100% en 80 minutes. Alors, on n’a pas affaire à un roi de la charge rapide, loin sans faut, et c’est même encore un peu long, mais les progrès sont réels et très satisfaisants.

Réparabilité et durabilité : de beaux efforts, de belles promesses (3,5/5)

Malgré sa relative légèreté, le Galaxy A56 5G semble solide et pouvoir résister aux affres du temps, tant que vous ne vous en servirez pas pour planter des clous. Sa certification IP67 assure qu’il ne devrait pas trop mal se débrouiller d’une rencontre accidentelle avec une bassine ou une piscine pleine. N’en abusez pas pour autant.

© Ministère de la transition énergétique

Très bon élève, Samsung affiche un indice de réparabilité de 8,4/10 pour son Galaxy A56 5G. Un coup d’œil aux sous-indices ne révèle pas de vice caché. Sans surprise, la facilité de démontage et les outils nécessaires récoltent un 5/10. La moins bonne note est celle allouée aux fixations des pièces (4/10). Autrement dit, tout ne tient pas à une simple vis… En revanche, les indices attribués au suivi et à la disponibilité au long cours des pièces détachées sont plutôt bons, voire très bons. Pas de lièvre de ce côté-ci, il sera possible de faire réparer son Galaxy A56 5G assez facilement par des professionnels.

Et cela pourrait en valoir la peine. Si Samsung ne lui accorde pas le même traitement qu’à sa gamme Galaxy S, ce sont tout de même six ans de mises à jour Android qui sont annoncés. Un bel effort qui sous-tendra la pérennité de l’appareil…

Alternatives au Samsung Galaxy A56

Pixel 8a : le rival

Ancien milieu de gamme de référence, désormais remplacé par le Pixel 9a, mais toujours au catalogue à un prix plus proche de ce A56, le Pixel 8a offre toujours une des meilleures expériences Android, avec une partition photo qui reste au-dessus de la mêlée de pas mal de concurrents. Un très bon choix.

Honor Magic7 Lite : l'option solidité

Doté d’un design misant sur une solidité renforcée (verre propriétaire renforcé, certifications militaires US MIL-STD-810G PVMC), la version Lite du Magic7 assure de belles performances et une autonomie impressionnante. Sans grand défaut, il souffre malgré tout d’une partition photo inégale, comme souvent dans le milieu de gamme. Mais c’est un concurrent intéressant du Galaxy A56.

Conclusion

Au jeu d’équilibriste qu’est la conception d’un smartphone de milieu de gamme, Samsung réalise un quasi-sans-faute. Le design donne l’impression d’avoir affaire à du haut de gamme. L’écran large est confortable et séduisant. La puce est à l’aise, même avec les jeux gourmands. L’autonomie est plus que solide. Et on a même droit à un peu d’IA… Ne reste plus que la partition photographique qui montre ses limites par rapport à certains concurrents comme les Pixel a. Mais à ce prix, l’offre est belle et la concurrence aura bien du mal à s’aligner.

  • Design : 5/5
  • Connectique : 4/5
  • Écran : 4,5/5
  • Performances : 4,5/5
  • Photo : 3,5/5
  • Autonomie : 4,5/5
  • Réparabilité : 3,5/5

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