
Sommaire
- Design : sobriété contre élégance
- Connectique : Motorola coche toutes les cases essentielles
- Ecran : le confort visuel avant tout
- Performances : Xiaomi tire son épingle du jeu
- Photo : Motorola devant d’une courte tête
- Autonomie : Xiaomi est le roi de l’endurance
- Réparabilité : Xiaomi un cran au-dessus
- Rapport qualité/prix : Xiaomi reste assez cher
- Verdict
Chaque année, les smartphones pliables gagnent en maturité. Parmi les plus remarquables acteurs de ce marché, Xiaomi fait ses premiers pas avec son MIX Flip, tandis que Motorola continue de commercialiser le Razr 50 Ultra malgré la sortie de son successeur, le Razr 60 Ultra. Cela permet à l'ancien modèle d'être plus compétitif en termes de prix. Tous deux ont un concurrent dans le viseur, le Galaxy Z Flip6 de Samsung, qui règne sur la sous-catégorie des smartphones à clapets. Design, écran, performances, autonomie, photo... voyons lequel des deux est le mieux placé pour faire chuter le roi de son trône.
Design : sobriété contre élégance
Le Xiaomi MIX Flip joue la carte de la sobriété, avec ses lignes verticales aux arêtes adoucies et un écran extérieur bien intégré autour des objectifs. Sa charnière est solide, garantie pour 500 000 ouvertures, bien qu'elle peine à maintenir des angles intermédiaires aussi efficacement que celle de Motorola. S'il reste compact, le MIX Flip est tout de même un peu plus épais et lourd que ses rivaux.

En face, le Razr 50 Ultra affiche une esthétique plus sophistiquée et premium. L'association de l'aluminium, du cuir synthétique et du Gorilla Glass Victus donne une impression de robustesse et d’élégance supérieure. Sa charnière retravaillée assure une ouverture fluide et stabilise parfaitement l'écran selon l’inclinaison. Plus léger et mieux pensé pour une utilisation quotidienne, il se glisse sans effort dans une poche ou un sac.

Motorola remporte cette manche grâce à un design plus abouti et pratique au quotidien. Xiaomi MIX Flip (0 - 1) Motorola Razr 50 Ultra.
Connectique : Motorola coche toutes les cases essentielles
Xiaomi propose du solide avec le Wi-Fi 7 (mais sans bande 6 GHz), le Bluetooth 5.4 LE Audio (Low Energy), le GPS bi-bande et le NFC. Malheureusement, l'absence de compatibilité avec les eSIM représente un handicap aujourd'hui. Quant à son port USB-C limité à l'USB 2.0, il demeure en retrait pour les vitesses de transfert.

Motorola fait mieux en intégrant la prise en charge des eSIM. L'appareil est compatible Bluetooth 5.4. Néanmoins, la compatibilité avec le standard Bluetooth LE Audio ne semble pas pleinement assurée. Le Wi-Fi est de norme 6E, en revanche la bande des 6GHz est présente cette fois, pour des communications plus fiables et rapides. Si l'USB-C reste également cantonné à la version 2.0 et qu'il manque un slot microSD chez les deux modèles, Motorola compense par une localisation GPS/Galileo/QZSS bi ou tri-bande, plus précise. Enfin, le NFC est bien sûr présent.

Motorola fait preuve d'un peu plus de pragmatisme avec l'intégration des eSIM et d'une géolocalisation avancée. Xiaomi a pour lui une meilleure partie audio, mais c'est un peu léger. Motorola gagne ainsi la manche. Xiaomi MIX Flip (0 - 2) Motorola Razr 50 Ultra.
Ecran : le confort visuel avant tout
Le Xiaomi MIX Flip mise sur un écran interne AMOLED de 6,86" d'une définition de 2912 x 1224 pixels bénéficiant de la technologie LTPO (rafraichissement adaptatif de 1 à 120 Hz). Nous avons relevé un delta E de 1,98, soit bien en dessous du seuil de 3, limite à partir de laquelle l'œil humain ne fait plus la différence entre couleur attendue et couleur affichée. La luminosité peut monter à 1614 cd/m2, ce qui s'avère excellent pour lire n'importe quel contenu même sous un soleil de plomb. Quant à l'écran externe de 4 pouces, il se montre similaire en termes de luminosité et fidélité colorimétrique.

Du côté de Motorola, le Razr 50 Ultra n'est pas en reste avec sa dalle OLED LTPO d'une fréquence de rafraîchissement de 165 Hz, avec une définition inférieure au Xiaomi puisqu'elle s'élève à 1080 x 2640 pixels. La luminosité maximum a été mesurée à 1514 cd/m2 dans notre labo. Le Delta E atteint 4,8, ce qui s'avère assez moyen au regard du marché actuel. L'écran externe de 4 pouces a une luminosité de 1441 cd/m2 ainsi qu'une fidélité légèrement meilleure.

Les prestations sont assez proches, mais Xiaomi maîtrise mieux son sujet. Xiaomi MIX Flip (1 - 2) Motorola Razr 50 Ultra.
Performances : Xiaomi tire son épingle du jeu
Équipé du Snapdragon 8 Gen 3, le MIX Flip de Xiaomi offre un excellent niveau de performance, avec une gestion efficace sur la durée, malgré une chauffe notable lors des sollicitations intenses. Sa puissance brute et sa fluidité générale lui permettent de devancer bon nombre de concurrents.
Motorola embarque la déclinaison "light" de la puce Qualcomm dans son smartphone, le Snapdragon 8s Gen 3, performant mais logiquement en retrait par rapport à celle du MIX Flip. S'il assure une navigation fluide et un usage quotidien sans difficulté, il manque un peu de ressources en comparaison directe avec le Xiaomi, spécialement lors des tâches graphiques intenses.
Xiaomi revient dans la course avec des performances globalement meilleures. Xiaomi MIX Flip (2 - 2) Motorola Razr 50 Ultra.
Photo : Motorola devant d’une courte tête
La partie photo des deux smartphones présente des similitudes, chacun étant équipé de deux modules 50 Mpx. En plein jour, le grand-angle de 50 Mpx du Xiaomi offre des clichés plaisants. Le piqué est au rendez-vous, et la colorimétrie ne souffre d'aucun défaut particulier. Lorsque la lumière vient à manquer, les détails diminuent, le lissage est plus marqué et les photos tirent vers l'orange. L'ultra grand-angle est totalement absent de ce mobile et remplacé par un téléobjectif de 50 Mpx qui n'offre qu'un zoom x2 (47mm). Les résultats sont honorables en plein jour en offrant suffisamment de piqué malgré une tendance à lisser un peu trop fort les textures. De nuit, les images restent exploitables même si le bruit numérique arrive rapidement.

Même son de cloche chez Motorola qui intègre un grand-angle de 50 Mpx mais qui fait aussi l'impasse sur un ultra grand-angle pour le remplacer par un téléobjectif de même définition, assez léger également puisqu'il n'offre qu'un zoom optique x2 à 47 mm davantage adapté aux portraits. Pour le coup, les deux capteurs sont équilibrés, en délivrant tous deux de jolies images, à qui l'on reproche un léger manque de piqué et de détails quand même. Comme bien souvent, à la nuit tombée, les résultats se gâtent sans pour autant être catastrophiques. Les photos demeurent exploitables, un peu plus que chez Xiaomi.
Avantage léger mais réel pour Motorola dans la maîtrise du traitement photo. Xiaomi MIX Flip (2 - 3) Motorola Razr 50 Ultra.
Autonomie : Xiaomi est le roi de l’endurance
Très à l'aise sur l'endurance, le MIX Flip surprend agréablement avec presque 29 heures de lecture vidéo 4K en continu. Sa charge rapide de 65 W permet de regagner 100% en seulement 52 minutes.
Le Razr 50 Ultra tient la journée entière avec sa batterie de 4000 mAh, mais sa lecture vidéo plafonne à environ 18 heures, bien loin du résultat de Xiaomi. Sa recharge rapide à 45 W lui permet cependant de récupérer 100 % en 48 minutes, un temps légèrement plus court.
La différence d'autonomie étant flagrante à l'avantage de Xiaomi, le MIX Flip décroche logiquement ce point. Xiaomi MIX Flip (3 - 3) Motorola Razr 50 Ultra.
Réparabilité : Xiaomi un cran au-dessus
Les téléphones pliants n'ont jamais été les meilleurs élèves en termes de réparabilité, mais on observe chaque année une amélioration. Xiaomi affiche un indice de réparabilité correct de 7,5/10, mais pèche par l'absence totale de certification d'étanchéité, là où son rival revendique une norme IPx8 le protégeant d'une immersion totale dans l'eau à 1,5 mètre de profondeur pendant 30 minutes.
Motorola obtient une note légèrement supérieure (7,9/10). Mais dans les détails, on remarque que la durée de disponibilité des pièces détachées de la liste 2 (celles qui cassent le plus souvent) est inférieure à celle de Xiaomi.
De même, Les deux marques ont encore des progrès à faire côté suivi logiciel. Xiaomi ne promet que 4 versions majeures d'Android et cinq ans de mises à jour de sécurité. Motorola fait encore pire, avec seulement trois ans de mises à jour d'Android et quatre ans de sécurité.
Malgré l'absence de certification d'étanchéité, Xiaomi se montre plus sérieux dans le suivi de son smartphone. Xiaomi MIX Flip (4 - 3) Motorola Razr 50 Ultra.
Rapport qualité/prix : Xiaomi reste assez cher
Le Xiaomi MIX Flip est disponible autour de 1300 €, tandis que le Motorola Razr 50 Ultra affiche un tarif avoisinant les 999 €. La différence de prix est loin d'être négligeable, surtout au regard des qualités générales du Razr 50 Ultra, qui propose une partition photo mieux maitrisée et sa certification d'étanchéité.
Le Razr 50 Ultra allégera un peu plus la facture. Xiaomi MIX Flip (4 - 4) Motorola Razr 50 Ultra.
Verdict
Le Razr 50 Ultra maîtrise mieux sa partition photo, un point important pour les utilisateurs de smartphones. Il se révèle un peu plus résistant grâce à l'adoption d'une certification d'étanchéité IPX8, alors que son rival en est totalement dépourvu. Toutefois, Xiaomi va s'imposer assez nettement au global grâce à de meilleures performances, un écran mieux calibré, une autonomie dantesque et un suivi de son smartphone lui promettant une longévité supérieure. Bien qu'au score final, nous tombions sur une égalité, nous estimons que le prix inférieur du Razr 50 Ultra est vraiment crucial ici pour les départager. D'un autre côté, ce que vous dépensez en plus dans le Xiaomi se traduira par une durée de vie potentiellement plus longue. À vous de trancher en conséquence. Ou alors, penchez-vous sur le Z Flip6, qui reste selon nous la référence des smartphones à clapets, devant ces deux-là.
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